Algérie

Déboires du chasseur de faux moudjahidine : Mellouk, le pestiféré



Le calvaire de Benyoucef Mellouk, ancien cadre du ministère de la Justice, est loin de prendre fin. Depuis bientôt deux décennies, ce fonctionnaire, qui s'est acharné à débusquer les magistrats faux moudjahidine, n'est pas près de voir ses efforts patriotiques récompensés. Bien au contraire, aujourd'hui il a toutes les peines du monde à réclamer son droit à la retraite. Après avoir tenté de déposer à plusieurs reprises son dossier de départ à la retraite, ce moudjahid s'est vu opposer à chaque fois un refus inexpliqué par l'administration du ministère de la Justice. Celle-ci ne lui a jamais notifié l'arrêté de départ en retraite comme le veut la réglementation en vigueur. Bien au contraire, au cours de ses tentatives de déposer son dossier d'ouverture de son droit à la retraite, Benyoucef Mellouk n'a trouvé aucun fonctionnaire pour accepter d'enrôler son dossier, comme s'il s'agissait d'un pestiféré, rayant ainsi d'un trait 28 ans de carrière au sein du ministère de la Justice. Et ce n'est que dans le cadre des dispositions concernant les moudjahidine que son dossier de retraite a pu être « liquidé » grâce à la compréhension d'un responsable de la caisse des retraites d'Alger.Mais toujours est-il que M. Mellouk ne pourra pas bénéficier de ses 28 années de carrière. Comme lui a été refusé son agrément de notaire de commissaire-priseur et d'huissier. Le harcèlement dont il fait l'objet depuis 1992 et qui l'a conduit en prison en compagnie du défunt Abderrahmane Mahmoudi se poursuit jusqu'à présent, sans que personne, pas même le chef de l'Etat, ne peut y mettre fin. Deux plaintes contre lui sont encore pendantes. M. Mellouk a eu toutes les peines pour retirer un casier judiciaire comme si tout le monde s'était donné le mot pour éviter ce pestiféré. Ce chasseur de faux moudjahidine, qui se sent aujourd'hui encore plus seul qu'il y a vingt ans, ne songe qu'à une seule chose : fuir le pays.


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