Algérie

« Débattre des présidentielles sans réviser la Constitution n'a pas de sens » Boudjerra Soltani



« Débattre des présidentielles sans réviser la Constitution n'a pas de sens » Boudjerra Soltani
C'est ce qu'a fait savoir, hier, Aboudjerra Soltani, président du parti lors d'une conférence de presse, animée à Alger. Tout en affirmant qu'il n'a aucune chance d'être reconduit à la tête du parti, il a précisé que le prochain congrès sera démocratique, politique et institutionnel lors duquel sera « révisé le passé, évalué le présent et planifié le futur du mouvement ». M. Soltani a rassuré, toutefois, que « les candidatures au poste de président du parti sont ouvertes à tous ceux pouvant assumer leurs responsabilités pleines et entières et c'est à l'urne de trancher en définitif ». Ce congrès, qui se tient dans « son délai légal » constitue une phase charnière dans la vie du MSP évoluant ces temps-ci dans un climat agité, marqué par maintes tractations en perspective des présidentielles. Le congrès s'est fixé cinq objectifs : présenter des alternatives politiques et économiques, réhabiliter l'acte politique, améliorer l'avis de l'opinion publique sur les partis politiques à qui on reproche le manque de présence et de performance, instaurer une déontologie du militantisme et le principe de l'alternance aux responsabilités, en consacrant « le départ volontaire » comme devise. Interrogé sur son éventuelle candidature aux présidentielles de 2014, M. Soltani a lié cette question à deux paramètres : le premier est la révision de la Constitution qui devrait « définir le profil du prochain président de la République », une fois le nouveau régime politique effectif. Mais pour le leader du MSP, « anticiper sur ce sujet relève de la plaisanterie politique ». « Débattre des présidentielles sans réviser la Constitution n'a pas de sens. D'autant que le parti est en passe d'élire une nouvelle direction, à l'occasion du prochain congrès. Quant au second paramètre, « c'est aux institutions du parti que revient l'ultime décision ». Invité à répondre sur son mandat que certains membres du parti ont critiqué, il dira : « Je vais présenter mon bilan aux 1 400 congressistes et s'ils estiment que mon bilan est maigre, j'assumerai pleinement leur verdict ». Concernant le phénomène de la corruption, le conférencier affirme sans détour que la gangrène est profonde, d'autant que « la corruption du dinar s'est transformée en corruption de devise au su et au vu de tout le monde ». Il rappelle dans ce sillage son initiative « Fassad qîf » (halte à la corruption) n'ayant pas abouti en raison « de la non-assistance des politiques et de la presse ». Dans un autre registre, M. Soltani a fait savoir que des contacts informels existent entre sa direction et les anciens cadres du MSP dont Amar Ghoul, Abdelmadjid Menasra, et Mustapha Belmahdi qui ont décidé de créer d'autres formations politiques. L'on croit savoir que ces derniers voudraient regagner le MSP si, toutefois, Soltani perd la présidence du parti.


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