Les députés du parti majoritaire (FLN) à l'Assemblée nationale se sont
interrogés, hier, lors des débats sur le plan d'action présenté, avant-hier,
par le Premier ministre, sur le sort réservé «à la stratégie industrielle» qui
a fait couler beaucoup d'encre. Le député Badaoui Mahfoud du FLN a dressé, dans
ce sens, un réquisitoire des politiques adoptées jusqu'à aujourd'hui concernant
le développement économique et industriel. Il dira qu'en dépit des lois et des
textes adoptés durant l'ancien mandat, la bureaucratie et la lenteur des
administrations entravent toujours les projets d'investissement. Et d'ajouter
que la corruption fait encore parler d'elle, malgré les discours qui témoignent
d'une volonté de lutter contre ce phénomène.
Le député s'est dit satisfait de l'annonce portant création de 200.000
PME algériennes, mais il précise que cette mesure devrait être suivie par des
recommandations ou des décisions qui imposent aux grandes entreprises publiques
et privées de recourir à la sous-traitance algérienne avant de solliciter les
entreprises étrangères. Il explique que si on avait créé des PME dans les
travaux publics et le secteur du bâtiment, on aurait fait travailler nos PME dans
les grands projets de construction réalisés par les étrangers, et on aurait, de
ce fait, réduit considérablement le chômage. De son côté, le député Mahmoud
Amama du même parti a déploré le manque de suivi et de contrôle du projet de
100 locaux par commune destinés aux jeunes, projet du président de la
République. Le député dira que ces locaux ont été construits mais la majorité
aujourd'hui sont soit fermés, soit transformés en lieux de débauche, en raison
de la mauvaise gestion de ce dossier. Les députés du FLN étant intervenus hier,
lors des débats sur le plan d'action présenté par Ouyahia, ont demandé au nom
de la démocratie de garantir à la presse sa liberté, en révisant d'abord le
code de l'information et en établissant le statut particulier du journaliste.
Le député Brahim Kara Ali a évoqué la question de l'ouverture du champ
audiovisuel en insistant sur la fait que l'Algérie est une partie du monde et
qu'elle ne vit pas à l'écart du monde. Le député a recommandé que l'ouverture
de l'audiovisuel doit seulement obéir à un cahier des charges la régissant.
Pour ce qui de la multiplication des radios locales, le député a estimé qu'il
faut penser à la création de chaînes de télévision locales, car le visuel a un
poids plus que les radios. Enfin, ce qu'il faut retenir des interventions des
députés du FLN, c'est leur fort soutien au président de la République, mais
attendent en revanche une exécution claire et transparente, voire efficace de
ce plan d'action par le gouvernement. Ils affirment que 150 milliards de DA et
les lois et textes adoptés durant le dernier mandant sont là pour faciliter la
tâche aussi bien aux investisseurs qu'à l'administration.
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Posté Le : 21/05/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : M Aziza
Source : www.lequotidien-oran.com