Algérie

Débats autour de la 2e phase



Dans le cadre de l'enrichissement de la 2e phase de l'étude relative au programme de sauvegarde de la vieille ville de Médéa, la direction de la culture et des arts a organisé, fin avril passé à la salle des délibération de l'APW, des débats sur l'opportunité de certaines actions, en présence d'urbanistes, d'architectes et de spécialistes en patrimoine ancien. Dans sa présentation des grandes lignes du projet, M.Brahim Benabderrahmane, accompagné du chef de service chargé du patrimoine, Ahmed Merbouche, ont donné un aperçu sur la consistance de la 1re phase et la nécessité de la poursuite du projet eu égard à l'intérêt historique et patrimonial que revêt la vieille ville pour la préservation de la mémoire. Selon M.Benbderrahmane, il y a urgence de tout mettre en ?uvre pour sa sauvegarde, étant donné qu' "il est l'un des plus anciens centres historiques en Algérie". "Médéa a connu une succession de civilisations et d'Etats sur sa terre, comme rapporté par l'explorateur et géographe, Hassan El-Wazzan, dit Léon l'Africain, qui fait remonter son existence aux périodes numide et romaine durant le 1er ou le 2e siècle de notre ère", a-t-il ajouté. "C'est durant ces périodes qu'a été construit un établissement militaire qui aurait pris le nom de Medix ou Ad-Medias selon Mac-Carthy, une autre étape décisive dans l'histoire de Médéa dont la refondation a eu lieu durant la succession des périodes Ziride, Almoravide, almohade, Zianite et Mérinide.La présence ottomane, qui a commencé en 1516 et qui s'est étalée sur une période dépassant les 3 siècles, a été relayée par l'envahisseur français auquel les autochtones ont opposé une forte résistance", a-t-il encore détaillé. Dans le déroulé de l'historique du projet de sauvegarde de la vieille ville de Médéa, il a été rappelé la situation du site "créé en secteur sauvegardé le 10/12/2018, conformément au décret exécutif N° 18/314" et inscrit en étude pour l'élaboration d'un plan permanent de sauvegarde et de mise en valeur du secteur sauvegardé (Ppsmss) de la vieille ville. L'étude est échelonnée sur trois phases, à savoir : diagnostic et mesures d'urgence en cas de besoin, analyse historique et typologique et avant-projet du Ppsmvss et rédaction finale du plan permanent de sauvegarde et de mise en valeur des secteurs sauvegardés.
La présentation du projet a été suivie de débats au cours desquels des questions ont été formulées à propos du devenir de ce centre historique et les modalités permettant la sauvegarde de ce patrimoine et la préservation de son style architectural dans la perspective de son adoption dans les projets de réalisation de constructions nouvelles se trouvant au sein du secteur sauvegardé. Pour le chef de service du patrimoine, Ahmed Merbouche, "la deuxième phase sera décisive étant donné que le plan préliminaire de sauvegarde est adopté suivi du règlement régissant toute intervention au sein du secteur sauvegardé".
M. EL-BEY


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