Algérie

Débats autour de l’Union pour la Méditerranée


La position algérienne enfin connue Missoum Sbih, l’ambassadeur d’Algérie en France, a esquissé, avant-hier, les contours généraux de la future Union pour la Méditerranée, lors des assises générales qui se tiennent depuis samedi dernier à Paris, la capitale française. Convié par le Forum de Paris à débattre du pourquoi et du comment d’une Union pour la Méditerranée, l’ambassadeur d’Algérie en France en a profité pour résumer la position de l’Algérie. Si, jusqu’à aujourd’hui, l’Algérie officielle ne s’est pas exprimée totalement sur la question, attendant, peut-être, les grandes lignes fondatrices de cette initiative qui devraient être dévoilées lors du sommet prévu le 29 juin à Paris, le diplomate algérien a délivré quelques pistes de travail qui devraient, selon lui, contribuer à la concrétisation de cet objectif. «Si on fait délibérément abstraction de la dimension humaine et politique du projet, on l’expose inéluctablement à des déboires prévisibles», a-t-il averti, lors d’un panel thématique sur la circulation des hommes en Méditerranée. En un mot, un espace euroméditerranéen sans dimension humaine est promis à des «déboires». Tel est le message lancé, sur le ton de la mise en garde, par le diplomate algérien. L’ambassadeur en a fait même le thème central de son intervention, en plaçant la dimension humaine au cœur de la problématique de l’Union pour la Méditerranée. En présence du ministre français de l’Immigration, de l’Intégration, de l’identité nationale et du Co-développement, Brice Hortefeux, Missoum Sbih a affirmé que la logique observée jusque-là n’est plus tenable. «On ne peut plus, comme le faisait le processus de Barcelone, continuer à prôner la libre circulation des biens, des capitaux et des services et, en même temps, multiplier les restrictions à la circulation des personnes». Selon lui, les pays du Sud attendent «avec intérêt» la phase des consultations sur le projet pour souligner l’urgence qu’il y a à inscrire la dimension humaine au premier rang de l’agenda de l’Union. Il qualifie la dimension humaine d’élément «le plus structurant» et le «plus porteur» des rapports entre les deux rives. Aussi, plaide-t-il, pour qu’elle soit «érigée en un pilier à part entière» dans le projet. Plus globalement, l’Algérie propose, par la voix de son représentant à Paris, d’asseoir les bases d’un espace Euromed, d’un «Schengen méditerranéen» qui serait «autre chose qu’un Barcelone II». S. Farhi
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