Débat sur une augmentation de la production

En plus de la discussion sur la possibilité d’augmenter le plafond de production, d’autres aspects pourraient susciter des discussions animées.
Parmi ces aspects, il faut citer la présence d’un représentant du régime du colonel El Gueddafi à la réunion après la défection du responsable en charge du secteur, Choukri Ghanem. Or, on sait que des pays membres de l’OPEP, comme le Qatar ou les Emirats arabes unis, soutiennent l’action de l’OTAN en Libye. A la veille de cette réunion, un débat s’est ouvert sur l’éventualité ou non d’une augmentation du plafond de production de l’OPEP. Selon les statistiques pour le mois d’avril, la production des 11 pays concernés par les quotas était d’environ 26,2 million de barils par jour, soit un surplus de 1,4 million de barils/jour par rapport au plafond décidé lors de la réunion extraordinaire d’Oran en décembre 2008. Le représentant iranien à l’OPEP, Mohammed Ali Khatibi, s’est positionné lundi en indiquant qu’il n’y avait «aucun besoin d’augmenter la production de l’OPEP», soutenant que le marché était équilibré. Mais hier, le responsable par intérim du ministère du Pétrole iranien, Mohammad Ali Abadi, a été plus nuancé dans ses propos en déclarant qu’«il faudra écouter les points de vue de tous les membres». Les pays du Golfe ne s’opposent pas à un relèvement de la production. Pour l’instant, aucune déclaration n’indique une augmentation bien que des observateurs aient fait état de la possibilité d’un relèvement du plafond de production compris entre 0,5 et 1,5 million de barils par jour. Par contre, l’Arabie Saoudite aurait augmenté sa production en juin de 300 000 barils par jour, selon le Financial Times.
Mais même si ce relèvement est décidé, il ne fera que mettre en adéquation le plafond de production avec la production réelle. Hier en milieu d’après-midi, le prix du baril de brut américain était supérieur à 98 dollars, tandis que le baril de brent était à 115,33 dollars.