Algérie

Débat sur le devenir de l'industrie mécanique en Algérie



Débat sur le devenir de l'industrie mécanique en Algérie
Nous sommes là pour casser cette habitude de salon dédié à l'after-market. C'est vrai qu'il faut s'intéresser au parc roulant, mais il faut qu'on s'intéresse un peu plus à l'industrie automobile.»C'est par ces termes que M. Dehimi, président du directoire de la SGP Equipag, débute sa présentation du devenir de l'industrie mécanique en Algérie, avec la signature de plusieurs contrats de partenariat. Il cite le groupe automobile Renault dont le projet à Oran avance «très bien» et «dans les temps» ainsi que d'autres projets signés entre la SNVI et Mercedes Benz pour les véhicules poids lourds à Rouiba ou les fourgons et 4X4 à Tiaret. Le conférencier a ajouté que d'autres projets sont lancés : les engins de chantier Liebherr-EMO avec la réalisation d'une usine de moteurs (de 60 à 1200 cv), les boîtes de vitesses avec ZDF ou les engins avec EuropActo. «Nous avons des gros projets pour les industries automobile et mécanique en Algérie», a déclaré M. Dehimi, ajoutant que l'ensemble des camions, bus, engins de travaux publics qui seront fabriqués en Algérie seront équipés de moteurs fabriqués à Constantine. «Le développement des projets de sous-traitance est une priorité.»Le président du directoire de la SGP Equipag invite l'ensemble des industriels à se manifester : « Vous n'avez qu'à vous manifester et à identifier votre partenaire local.» Interrogé sur le montage des véhicules et autres camions que les partenaires de l'Algérie comptent lancer, M. Dehimi explique que c'est «un passage obligé mais pas une finalité». «Avec Liebherr, nous avons fabriqué 60 engins en 2014 et nous allons en faire 200 en 2014 pour atteindre les 500 dans les prochaines années. Nous allons commencer par l'intégration des moteurs dans un premier temps, pour atteindre une intégration de 50 à 60% au bout de 5 ans.»Pour sa part, le PDG de la SNVI a évoqué les contrats de partenariat signés avec Mercedes Benz : «Dès 2018 et 2019, pas moins de 15 000 véhicules de transport de marchandises de plus de 8 tonnes et 1500 véhicules de transport de personnes (minibus et autobus) seront produits. La production des camions débutera en avril prochain alors que celle des bus est prévue pour fin 2014. La fabrication des véhicules Mercedes Sprinter et 4X4 ML à Tiaret débutera, elle aussi, vers la fin de cette année.»Quant à Renault Algérie Production (RAP), la réalisation de l'usine de montage suit son cours. «Nous sommes dans les délais, la première Symbol sortira d'ici fin novembre prochain. Les équipes sont en train d'être formées», dira le directeur de RAP. C'est la version haut de gamme de ce modèle qui sera fabriqué. La RAP compte atteindre les 75 000 véhicules d'ici trois ans. Installation de l'usine de montage de Renault dans la zone d'activité de Oued Tlélat (Oran), usine Daimler-Benz à Rouiba, usine de Tiaret pour la fabrication de véhicules tout-terrain et véhicules légers utilitaires, une autre usine de moteurs à Constantine destinés à équiper notamment les véhicules industriels, les engins agricoles et de travaux publics... Autour de ces complexes industriels, les autorités algériennes ont prévu d'encourager de nombreuses PME spécialisées dans la fabrication des pièces de rechange et autres composants entrant dans la fabrication de ces différents véhicules par l'instauration d'une politique de redressement industriel.Selon Nabil Bey Boumezrag, responsable de Promosalons, pour la 8e édition du salon Equip'Auto, 300 exposants sont ainsi réunis pendant 4 jours sur 10 000 m², dont 85% d'internationaux représentant une vingtaine de pays, à l'image de l'Espagne, la Grèce, l'Indonésie, la Grande-Bretagne, l'UAE, l'Italie, l'Allemagne, Taiwan, Oman, l'Inde, la Tunisie, la Malaisie, les Pays-Bas, la Belgique, les USA, le Japon, la Chine et la Turquie.Pendant 4 jours, l'industrie mondiale de l'after-market automobile exposera ses innovations, ses produits et l'ampleur de son savoir-faire, incluant les équipements et accessoires pour véhicules VL et VI (réseaux d'après-vente), les équipements de garage et de services associés, les produits pétroliers, lubrifiants et d'entretien, les pneumatiques et jantes, les équipements et produits pour carrosserie, réparation et maintenance. La sous-traitance industrielle en Algérie est en pleine croissance.




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