Qui est le mieux placé aujourd'hui pour parler de la violence en milieu
scolaire que les enfants scolarisés eux-mêmes. Parfois auteurs mais le plus
souvent victimes de cette violence, les élèves ne peuvent, finalement, avoir
meilleurs porte-voix que leurs semblables.
C'est ce qui justifie la programmation hier par la wilaya d'Oran du thème
de «la violence en milieu scolaire» pour la première session ordinaire 2009
d'une Assemblée populaire de wilaya composée et animée exclusivement par des
enfants. Une initiative par laquelle les autorités locales de la wilaya ont
tenu à marquer la journée internationale de l'enfance qui coïncide avec le 1er
de chaque mois de juin. Mais au-delà de l'aspect symbolique de la chose, cette
APW «junior» jouit presque de tous les attributs d'une assemblée populaire:
elle est constituée exclusivement d'enfants, elle dispose d'un bureau
d'assemblée, d'un président et même de commissions, tel que précisé par le
P/APW d'Oran, M. Hadjoudj, dans son allocution d'ouverture de la session. Pour
sa part, le wali d'Oran, M. Sekrane Tahar, a mis l'accent dans son intervention
sur l'intérêt que peut porter une telle initiative pour les enfants, notamment,
en les familiarisant avec le mode de fonctionnement des assemblées élues, en
les impliquant dans des questions qui les concernent en premier lieur mais
aussi et surtout grâce au travail pédagogique qu'ils peuvent par la suite faire
dans leurs entourages respectifs auprès de leurs camarades.
Après l'appel des membres de l'assemblée comme le veut la tradition à
chaque début de session APW, par son jeune président, Abderezzak Dif, la parole
a été donnée à un académicien, le docteur Meslem Mohamed de l'université
d'Oran, pour parler du phénomène de la violence scolaire. Une conférence qui
servira d'introduction au débat qui allait être animé par la suite par les
«élus en herbe».
La pertinence d'une bonne partie des questions qui ont été posées par les
enfants à la fin de la communication du docteur Meslem témoigne, au-delà des
apparences, d'une grande maturité et d'un degré de conscience tout à fait
inattendu sur cette question de la violence à l'école.
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Posté Le : 02/06/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Houari Barti
Source : www.lequotidien-oran.com