Le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune a affirmé, vendredi, que les "dérapages" enregistrés lors du débat ouvert de l'avant-projet d'amendement constitutionnel concernant les constantes de la Nation, étaient "prévisibles", réitérant sa confiance "totale" en les membres du Comité d'experts chargé de formuler des propositions sur la révision de la Constitution.Lors de son entrevue périodique avec des responsables de médias nationaux, le Président Tebboune est revenu sur la polémique autour des points inhérents aux constantes de la Nation dans le cadre de l'avant-projet de l'amendement constitutionnel, réitérant sa confiance en les membres du Comité d'experts, en leur nationalisme et en leur attachement aux constantes de la Nation, des éléments "qui ne souffrent aucun doute".
Rappelant que la question de la préservation des constantes de la nation dans le cadre de l'amendement attendu de la Loi suprême du pays a été "tranchée au début", le Président Tebboune a qualifié de "conjoncturels" les "dérapages" enregistrés lors du débat engagé dans ce sens.
Concernant la prolongation des délais de débat de la mouture de l'amendement constitutionnel, le Président Tebboune a précisé que cette décision était motivée par la conjoncture exceptionnelle que traverse le pays du fait de la pandémie du Covid-19 et du confinement imposé pour y faire face.
"Je ne pouvais maintenir le calendrier fixé dans ce cadre, au moment où les citoyens se soucient de leur santé face à la propagation de la Covid-19", ajoutant que "de telles décisions cruciales nécessitent du temps", a-t-il dit.
A ce propos, le président de la République a fait savoir qu'au début, il était prévu de soumettre le projet de révision de la Constitution, en juin au Parlement, et d'organiser le référendum par la suite, ajoutant que les données avaient changé du fait de la situation sanitaire.
La Présidence de la République continue à recevoir les propositions dont le nombre a déjà atteint 1.500, et ce jusqu'à la fin du mois en cours, a poursuivi le Président Tebboune soulignant que le retard accusé aura atteint au final un mois et demi avant que l'avant-projet en question ne soit soumis aux représentants du peuple.
Au sujet du régime de gouvernance que l'Algérie adoptera à l'avenir, le président de la République a rappelé que "le choix se fera partant de l'expérience que vit l'Algérie", précisant que "la tendance va vers un régime semi-présidentiel".
Pour le Président Tebboune, l'essentiel est de sortir du régime présidentiel rigide, "du moment qu'il est impossible qu'une seule personne s'accapare le pouvoir et agit à son gré et suivant ses humeurs", rappelant avoir conféré davantage de prérogatives au Premier ministre bien avant l'élaboration de l'avant-projet de révision constitutionnelle.
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Posté Le : 13/06/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Algérie Presse Service
Source : www.aps.dz