Débat sur la fonction informatique chez Ernst & Young : 'Comment binariser l'informatique au niveau des entreprises algériennes '"

Le bureau algérien de Ernst & Young, cabinet de conseil aux entreprises a organisé ,hier, à Alger, une conférence-débats au profit des chefs d'entreprises et responsables de service informatique ; soit un club des directeurs des systèmes d'information ; sur la problématique de la rentabilité de la fonction informatique dans le cadre de la poursuite de son cycle de formation apporté aux entreprises algériennes. " Performance du système d'information (S I) , retour sur investissement des projets informatiques, mythe ou réalité ' " Tel a été le thème choisi et présenté par les experts locaux de Ernst & Young pour faire des éclairages et permettre aux participants de débattre et de présenter leur expérience dans le sens de l'amélioration de la gestion et de la rentabilité de leurs entreprises. Ainsi les experts, Ouarda Deramchi, senior manager conseil au bureau d'Alger et Sofiane Chafai, manager conseil et Loic Chabanier senior manager conseil au bureau de Paris ont animé tour à tour les débats sur la gestion, après avoir présenté la communication " L'évaluation de la performance du S I, comment " binariser " l'informatique ' " qui se veut une réponse aux attentes des métiers de l'entreprise. Selon les conférenciers, les directions informatiques restent considérées en Algérie comme étant un des fournisseurs de moyen engendrant uniquement des coûts destinés à répondre aux demandes d'informatisation croissante des utilisateurs et non comme des contributeurs à la croissance de l'entreprise et à la création des valeurs.
Ce qui a été confirmé lorsque l'on sait, estime l'un d'entre eux les PME qui font face à de multiples contraintes, ne se soucient pas trop de cette question d'éléments de mesure de la performance opérationnelle perçue sous l'angle de valeur patrimoniale et de valeur d'usage des systèmes d'information. La valeur patrimoniale et la valeur d'usage qui doivent être prise en compte pour mesurer la performance soutiennent les experts; cependant la valeur d'usage est souvent considérée comme la principale composante de la mesure de performance, indique M Sofiane Chafai " C'est souvent aux responsables informatiques de justifier certains investissements et de présenter les arguments nécessaires pour convaincre le management de l'entreprise de leur pertinence. De ce fait le pilotage de la performance et la rentabilisation des investissements sont devenus des réalités incontournables " estiment les experts de Ernst &Young.
Et cette exigence ne fait que s'accroître dans un contexte économique difficile avec la multiplication des projets. Sur le plan pratique , la réponse appropriée à cette exigence n'est pas simple à mettre en 'uvre du fait notamment, dit M Chafai, des interactions multiples de l'informatique avec l'ensemble des métiers de l'entreprise et de la difficulté à mesurer la totalité des coûts et des gains induits surtout au-delà de la fonction informatique dans le sens par exemple de mesure des gains de métiers, nouvelles parts de marché, de l'amélioration de l'image de l'entreprise, du processus de décision et des conditions de travail. Ainsi le cabinet conseil aux entreprises d'ouvrir le débat sur cette fonction stratégique en termes de rentabilité et pourtant négligée souvent au sein des entreprises algériennes.