Algérie

Débat autour du programme du gouvernement



La politique de lutte contre le chômage critiquée Au dernier jour du débat autour du programme du gouvernement, les députés et les présidents des groupes parlementaires ont insisté sur la nécessité de réviser la politique de développement afin de mettre un terme notamment au chômage. Ils ont mis aussi l?accent sur l?importance de la stabilité sociale et l?instauration de la sécurité à travers le territoire national. M. Boukhatem, député indépendant, a axé son intervention sur le phénomène du « kidnapping, plus précisément des enfants », appelant le gouvernement à user de tous les moyens humains et matériels pour éradiquer ce fléau, nouveau dans notre société. L?élu a lié également cette situation à la vente des puces par les différents opérateurs mobiles sans contrat. Pour lui, plusieurs kidnappeurs accomplissent leur acte à travers l?utilisation de ces puces anonymes qui entravent le travail, a-t-il dit, des policiers. Ces mêmes puces ont été, de son avis, utilisées par des terroristes. M. Boukhatem estime que le meilleur moyen pour le gouvernement de mettre un terme à cette situation est d?inciter les opérateurs économiques à retourner à la formule initiale, à savoir la vente de puces avec contrat et par là même mettre en place des mécanismes pour mettre fin au phénomène du kidnapping. Tout au long des débats, les parlementaires de différents partis politiques ont rappelé les raisons du fort taux d?abstention constaté lors des élections législatives du 17 mai dernier. Brahimi Khodja, député du MSP, a suggéré au gouvernement de procéder à une étude scientifique pour connaître les vraies raisons qui poussent le citoyen à ignorer les élections. Il a proposé, par ailleurs, l?instauration d?une « politique agricole générale et la création de plusieurs entreprises » afin de baisser le taux de chômage. Pour sa part, Aït Hamouda rappela à l?égard des députés, notamment ceux qui ont tenté de perturber la séance, que le RCD restera dans l?opposition, et à cet effet, les députés doivent accepter ce choix. De son côté, M. Harchaoui du RND a rappelé à ceux qui cultivent la culture de l?oubli et de la perturbation que l?Algérie a eu de grandes réalisations et de grandes réformes. Ces initiatives, de l?avis de M. Harchaoui, ont été enfantées dans la douleur et surtout durant le terrorisme. « Aujourd?hui, grâce à l?évolution des prix du pétrole et le retour de la paix, certains ont adopté la culture de l?oubli et tentent de minimiser les efforts de l?Etat en occultant toutes les réalisations », a lancé l?orateur qui a proposé au gouvernement d?engager un débat et un dialogue avec la société civile et de prendre en charge l?opinion en diffusant l?information sur les grands dossiers et en expliquant les décisions politiques. Le représentant du RND est persuadé que grâce à la démocratie, l?Algérie a basculé dans une ère nouvelle qui nécessite une culture nouvelle ayant pour but l?efficacité, la stabilité et la cohésion sociale. Par ailleurs, Djamel Ferdjallah, président du groupe parlementaire du RCD, a passé au peigne fin le document du gouvernement. Il expliquera que les propositions contenues dans le texte sont formulées de manière générique sans effort de quantification, ni mise en place d?un calendrier d?exécution, ni évaluation de leur coût, ni détermination des moyens humains à réunir. « Le gouvernement nous promet pour l?avenir de changer les choses et de corriger les perversions, mais ne définit pas les nouveaux mécanismes, ni sous quel contrôle se fera cette évolution », dira M. Ferdjallah.


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