Algérie

Débat autour du parlement et de la démocratie



Le Centre de recherche stratégique et sécuritaire (CRSS) a organisé, hier à Alger, une conférence-débat sur 'le rôle du Parlement dans la consolidation démocratique'.
Cette rencontre, animée par MM. Makhouk, Saïdj, Benkhelif et Mesbah, quatre enseignants en sciences politiques, a fait un tour d'horizon des diverses facettes du 'pouvoir législatif', sans manquer de se pencher sur les prochaines élections législatives. D'emblée, le directeur du CRSS, Mohand Berkouk, s'est montré optimiste par rapport à la composante de la prochaine Assemblée nationale et convaincu qu'il y a 'une volonté à renforcer le Parlement', en s'appuyant notamment sur les garanties politiques, juridiques et organisationnelles données par l'Etat. 'Dans la prochaine Assemblée, nous aurons affaire à une mosaïque. Nous serons dans une étape de plus grande représentativité, qui poussera à plus de débats et d'initiatives', a-t-il déclaré à l'adresse des participants, restés sceptiques, pour la plupart.
Dans leur exposé, les intervenants ont axé sur la Constitution et les autres textes se rapportant au pouvoir législatif et aux prérogatives des parlementaires, mais également sur la réalité des 'acteurs' que sont les partis politiques en lice pour les législatives de 2012. Le Pr Makhouk a fait savoir, concernant les prochains amendements qui seront apportés à la Constitution, qu'ils devront 'se faire dans le cadre d'un contrat social entre dirigeants et dirigés' et que les députés devront veiller sur 'les équilibres entre les pouvoirs' et 'la séparation des pouvoirs'. Pour le Pr Saïdj, l'existence de 44 formations est une exagération. 'L'Algérie n'a pas besoin d'un carnaval de dechra', a-t-il affirmé, en plaidant pour l'assainissement de la carte nationale des partis politiques.
De son côté, le Pr Benkhelif a rappelé le constat qu'il a établi, il y a déjà plus d'une année, à savoir que 'les pays arabes sont devant deux choix : soit procéder à des changements de l'intérieur, soit les changements viendront de l'extérieur', en se référant au projet US du Grand Moyen-Orient qui viserait 'l'émiettement des pays arabes'.
Il a, en outre, observé que si les délais électoraux (élections législatives, présidentielle, communales) et ceux de la révision constitutionnelle étaient respectés, 'nous passerions alors à une étape sereine et calme'. M. Benkhelif a également insisté sur le fait que 'le pouvoir législatif est la colonne vertébrale de tout système politique'. Aussi, dira-t-il, ce pouvoir doit jouer le rôle de 'l'opposant positif'. Dans ce cadre, les députés devraient axer sur un certain nombre d'éléments : l'Etat de droit, la justice sociale, le passage de la centralisation à la décentralisation, l'investissement, du point de vue du capital humain et des secteurs stratégiques, comme notamment l'éducation, l'agriculture et le tourisme. Enfin, pour le dernier intervenant, 'l'Algérie, pour devenir une force régionale, doit s'investir dans le savoir et protéger ses acquis'. Par ailleurs, le Pr Mesbah a estimé qu'il y a 'nécessité de passer progressivement le pouvoir à la génération de l'Indépendance'.
H. A




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