Deauville sous étroite surveillance

De mercredi minuit jusqu'à vendredi après-midi, la station balnéaire du Calvados (Normandie) n'était accessible qu'aux personnes portant des badges, y compris les résidents proches du centre international de Deauville où les chefs d'Etat et de gouvernement et des délégations arabes et africaines invitées au dialogue élargi étaient réunis pour leurs travaux et autour des hôtels où ils sont descendus. Les chefs d'Etat ont été logés dans les grands hôtels du front de mer et se sont réunis au centre des congrès CID, entre le casino et la plage, interdite aux promeneurs et à  la baignade. Pas moins de 12 000 policiers, gendarmes et militaires ont été mobilisés pour surveiller la «zone sanctuarisée» dévolue aux chefs d'Etat, dont les présidents américain Barack Obama, russe Dimitri Medvedev, et Abdelaziz Bouteflika arrivé jeudi soir pour les travaux du G8-Afrique. La zone «sanctuarisée», dite «zone 1», qui couvre 7 à  8 ha autour du front de mer, a été entièrement interdite aux voitures. Elle a été englobée dans une zone 2, un peu plus vaste que la commune, ouverte aux véhicules badgés. Ces deux zones, uniquement accessibles sur badge, aux délégations (2500 personnes), journalistes (3500 personnes) et aux riverains autorisés après enregistrement (15 000 personnes), ont été incluses dans une zone plus large d'un rayon de 10 à  20 km, ouverte à  la circulation sous étroite surveillance.