De vrais faux taxis dans la ville

Un nouveauphénomène de fraude dans les transports s'est installé à Constantine. Laprésence de faux taxis, peints de la même couleur jaune que ceux exerçantlégalement, mais portant un faux numéro généralement déjà utilisé par un autretaxi, avec l'inscription «Wilaya de Constantine» sur les portières.  Cette situation est confirmée par le premierresponsable du syndicat national des chauffeurs de taxis (UNACT), ainsi que pardes membres de la commission des sanctions de la wilaya. «Nous avons eul'occasion, en effet, de constater cette fraude», nous précisent ces deuxresponsables. Plus encore, le secrétaire général de l'UNACT déclare qu'outrecette fraude, «nous savons également que des taxis réguliers exerçant dans lesagglomérations et villes avoisinantes, une fois dans Constantine intra muros,en provenance de Aïn Smara, Didouche Mourad, Hamma Bouziane et ailleurs,déchargent leurs clients et font des courses en ville, courses qu'ils ne sontpas règlementairement autorisés à faire. Le cahier des charges leur faitobligation de transporter les usagers jusqu'à la station qui leur est affectéeet de ne la quitter que pour une course retour vers leur ville d'origine.  En ce qui concerne l'UNACT, son responsabledéclare en avoir alerté les services concernés par des rapports écritssignalant ces anomalies, ceci afin que des mesures disciplinaires soient prisesenvers les contrevenants. «Outre ces écrits aux services compétents, nousprocédons à des campagnes de sensibilisation régulières auprès de ces taxieurs,leur expliquant que ces interférences avec les taxis de la ville de Constantinesont illégales». Concernant les faux taxis, dont les dossiers d'infraction sonttransmis à la commission des sanctions, aucune excuse ne leur est accordée.Leurs dossiers sont traités par cette commission, puis traduits auprès de lajustice qui les sanctionne lourdement par de fortes amendes.  Ces termes sont confirmés par le représentantde cette commission qui déclare qu'une dizaine de chauffeurs de taxisirréguliers sont récemment comparu devant la commission et leurs véhicules sontimmédiatement mis en fourrière pour 45 jours. En plus, une forte amende leurest infligée par la justice pour tromperie du public qui utilise ces véhiculesde bonne foi, ignorant qu'ils circulent avec des fraudeurs.