Algérie

De vrais changements pour de vraies joies !



Clap de fin d'un exercice footballistique riche en suspense dans une Ligue 2 professionnelle qui a vécu, une fois n'est pas coutume, son lot de scandales et de palabres. D'injustice et de violence également. Personne n'y a échappé à ce «spectacle» auquel le public algérien a pris habitude. Comme si c'était écrit que les amateurs de football en Algérie n'avaient plus le droit de vivre des sensations autres que celles, désolantes, de parties de jeu à 11 de 90 minutes qui s'étalent dans le temps par la grâce de faits étrangers à la pratique du football. Les veillées de matchs ne sont, en définitive, qu'un préambule à la scène finale d'une rencontre où tous les coups sont permis. Menaces et invectives pour commencer, passage à l'acte s'en suivra. Presque naturellement. Joueurs, visiteurs de même que ceux des équipes locales, arbitres et autres officiels, et surtout galeries adverses. Rien n'échappe à la dérive que l'instance de gestion de ce championnat où l'argent coule à flot, probablement autant que celui «investi» au niveau de la première ligue, admet (la dérive, ndlr) mais ne peut combattre. Où se donne à peine les moyens de punir le premier venu, surtout s'il n'a pas bonne presse sinon les appuis nécessaires au sein de la « Issaba », profitant d'une réglementation qui ouvre la voie à toutes les interprétations. Aussi bien les lauréats que les recalés ont fait les frais des «lectures dirigées» faites par les membres de la CD que préside un juriste qui peine à en faire des textes juridiques en vigueur (RG et code disciplinaire) un véritable «tribunal» où tout le monde trouvera son compte grâce à un jugement juste et sans équivoque. C'est difficile d'expliquer à M. Bennacer, le président de Magra, que la sanction infligée à son équipe, leader-surprise avant trois journées du terme du championnat, que la CD/LFP a traité les faits du match NCM-MCS en son âme et conscience et suivant les règles juridiques établies. C'est-à-dire sans que Medaouar, président de la ligue et ancien boss de l'ASO Chlef, n'ait mis son grain de sel ou encore que les dirigeants du WA Tlemcen, ville de l'ex-chef de l'Etat et de son proche entourage, ne soient pas non plus derrière cette cabale finalement démentie par la «loi divine» (selon l'expression employée par les gens de Magra).Difficile de démentir le RCK et l'USMB, privés de leurs droits élémentaires en début de saison (licences de nouvelles recrues) comme d'ailleurs l'USMH qui a sauvé in extremis sa peau en L2 alors qu'elle devait postuler naturellement pour retourner de là où elle est venue (L1), qui avaient crié au scandale sans être (tardivement) entendus. Non, la saison qui vient de s'écouler n'avait rien de normale même si Medaouar a réussi son tour de passe-passe lors de l'AG ordinaire de mardi dernier en expliquant qu'il ne pouvait en six mois «tout remettre en ordre». Mais «remettre en ordre» quoi au juste ' Les règlements, les méthodes de gestion ou les mentalités ' Medaouar qui s'est caché derrière des impératifs liés à la sécurité des biens et des personnes, invoquant les instructions des ministres, des walis et des services de sécurité oublie que ces «ordres» avaient aussi pour origine les «forces non-constitutionnelles» mais également des lobbies du football, clubs ou intermédiaires présumés «décideurs» du sort de tous les challenges. Même s'il est raisonnable de «faire le deuil» avec les victimes du «système» de notre football, faudrait-il priver les fans des lauréats d'une liesse que, eux seuls, méritent ' Les gens des Ziban, de l'Ouarsenis et du Hodna ont le droit de festoyer et de clamer la force de leurs favoris sans oublier de penser qu'eux-mêmes pouvaient passer à la trappe par la faute des mêmes procédés, les mêmes fossoyeurs. Peut-être qu'un jour, que nous espérons proche, apportera son lot de vrais changements et de vraies joies.
M. B.


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