Emu par la magnificence du désert et la magie des maisons ancestrales, lors d'un voyage dans la région de Béchar au mois de janvier dernier, Chaouki Bouledroua, photographe amateur, a effectué de nombreuses prises de vues qu'il expose depuis ce dimanche et durant 10 jours à l'institut français de Constantine.Des images qui accrochent dès le premier regard à travers un alliage mystérieux entre la terre et la lumière. Racontant plusieurs vécus, ces photos dégagent des émotions exubérantes. «La photographie pour moi est une passion avant tout. C'est une voie d'expression artistique permettant d'extérioriser des idées, et elle est aussi un regard profond sur la société et sa culture», confie Chaouki Bouledroua qui reconnaît que cette exposition a été rendue possible grâce au précieux concours d'un autre photographe professionnel, qui n'est autre qu'Armand Vial. Ce dernier s'est dit impressionné par le talent de Chaouki, c'est pour cela, il a décidé de l'aider à monter sa première exposition individuelle.Pourquoi le thème «De terre et de lumière» ' Déjà la fusion prodigieuse entre la terre et la lumière extériorise un aspect attractif, selon toujours notre interlocuteur, laissant la libre voie au gens d'interpréter ces images selon leurs pensées et vécus. Mais en premier lieu, cette fusion renvoie sur l'humain lui-même, parce que la lumière c'est la spiritualité et dans le sud, l'homme du désert est plein de spiritualité. «Il y a un double rapport avec la terre, car c'est l'homme qui l'a travaillée ; il a construit son gîte avec la terre et après c'est cette terre qui a façonné l'homme et sa culture à travers les générations. L'homme est né sur cette terre ; il a vécu dans la terre et il retourne à la terre. L'attachement de l'homme à la terre est comme celui de la lumière à la terre, l'une ne peut exister sans l'autre», a-t-il expliqué.Parmi le public présent, l'on estime que cette exposition est réussie, car non seulement il y a l'esthétique, qui est le choix des dimensions des photos et l'encadrement, mais aussi ces photos sont toutes harmonieuses. Et puis on sent cette profondeur surprenante chez ce jeune qui va vers la spiritualité voir même une certaine mystique. « Ces photos ont une âme. Tout est différent de la dune, le chameau ou la femme qui porte une cruche d'eau sur l'épaule. Il fait des traces de vies complexes parce qu'il y a à la fois le Ksar, après on va avoir des éléments de mur, des maisons qui ne sont plus habitées avec des couleurs dessus, qui laissent leur emprunte sur la terre. Donc il y a une vie qui passe et qui est inscrite, et quand il va rentrer à l'intérieur il y a le jeu de lumière ; son travail à lui c'est un travail de poésie et de spiritualité mais aussi un enchaînement entre les images», a témoigné Armand Vial.
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Posté Le : 25/09/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Yousra Salem
Source : www.elwatan.com