Algérie

De strictes conditions



De strictes conditions
Le sommet de l'Union africaine (UA), qui doit se tenir la semaine prochaine, est attendu avec un certain intérêt, s'agissant principalement de l'élection d'une nouvelle direction et de l'examen de la requête d'adhésion du royaume du Maroc. C'est bien de cela qu'il s'agit, ce pays ayant quitté l'ancienne Organisation de l'unité africaine (OUA) en 1984, elle-même dissoute et remplacée, en septembre 1999 au sommet de Syrte, en Libye, par l'Union africaine (UA) avec une liste de pays fondateurs, un acte constitutif, de nouveaux objectifs et, dans le même temps, de nouveaux règlements.Le Maroc aurait donc décidé d'y souscrire, son Parlement ayant adopté, vendredi dernier, la loi sur la ratification de l'Acte constitutif de l'UA, ce qui signifierait qu'il a décidé dans le même temps d'emprunter les voies qui mènent à son adhésion et rien d'autre. Nul doute que la confusion sera levée, car elle a envahi certains cercles au sujet du processus d'adhésion.La procédure a été lancée en juillet dernier et la demande d'adhésion a été présentée officiellement en marge de l'Assemblée générale de l'ONU, le 23 septembre 2016, et il est attendu qu'elle soit examinée lors de ce prochain sommet, ce qui signifie que tout le battage actuel prendra fin, pour ne laisser la place qu'au seul discours de vérité. Entendre par là les conditions non pas à poser, mais à remplir, s'agissant d'une nouvelle adhésion.Et que la République arabe sahraouie démocratique (RASD) est un des membres fondateurs de l'UA, laquelle est impliquée dans le dossier du Sahara occidental. Une question qui lui a d'ailleurs été souvent posée, de nombreux pays soulignant avec force que les frontières du Maroc, telles que reconnues internationalement, n'ont jamais été menacées.L'ONU s'est toujours placée dans ce strict contexte et il en est de même des instances africaines qui abordent la question du Sahara occidental sous le seul angle de la décolonisation et, par voie de conséquence, que ce territoire est occupé et que le Maroc est la puissance occupante.Comme l'a fait la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) dans son arrêt rendu mercredi 21 décembre 2016, imposant de nouvelles règles entre ce pays et l'Union européenne (UE).En tout état de cause, une telle démarche ne peut se faire qu'à travers une stricte application de l'acte constitutif de l'UA, notamment son article 3 stipulant que les pays qui en font partie s'engagent à «défendre la souveraineté, l'intégrité territoriale et l'indépendance de ses Etats membres».En ce sens, le président de la RASD, Brahim Ghali, a estimé nécessaire de consacrer l'attachement à l'Acte constitutif de l'UA, obligeant tout Etat membre à respecter les frontières héritées à l'indépendance et à respecter tous les pays membres et leur souveraineté avec la nécessité d'?uvrer pour le règlement pacifique des différends et de défendre son caractère intransgressible. Une règle de droit et une question de justice pleinement défendue par l'Afrique.


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