Algérie

De quoi se marrer'


Faudra-t-il s'attendre à vivre des élections hors normes ' Pas vraiment au regard des «forces» en présence, et la propension de pouvoir en rire sous cape. Et alors que les choses s'éclaircissent au sujet des compétences du candidat-président, ce sont des propos qui ne volent pas haut chez certains. Pourtant, ils ont eu le temps de préparer, de peaufiner des opportunités plus ou moins «accrocheuses». Non, ça s'engage à rompre avec tout ce qui peut être rompu et, advienne que pourra de ce qui a pu servir de lien, de repère, de cohésion. Sans citer personne en particulier, c'est carrément l'art de vendre du vide ! Chacun a déjà sa prière, son crédo, son apéro ou sa menthe à l'eau. Alors, pourquoi cette tendance à vouloir vendre du vide' Pour faire bien, pour faire comme les Européens, ou le tintouin de ceux qui votent les questions existentielles, les loisirs, l'aventure et la devanture culturelle? Ceci dit, imaginons d'ici les indécis, les incompris qui sont encore à recruter pour une deuxième république (?), à insérer dans le circuit des souteneurs. Pour ceux-là, il y aura meetings et permanences de locomotive, et de leitmotiv. Le local commercial, le hangar ou la gargote familiale servira de rassemblement plus ou moins convivial. Le bulletin de vote, ça sera après avoir pris conscience des potentiels «avantages» sonnants et trébuchants. Eh oui, y'a pas de mal à s'inviter au «partage», éventuel rêve de «bail» à cinq ans. Une manière de signifier qu'adhérer pleinement à un programme porteur, n'est pas forcément prometteur. Bien sûr, personne ne pense leur jeter la première pierre, ils osent là où d'autres hésitent? Mais en politique, il y a un hic quand la politique sonne creux. Peu fréquentées, ces permanences respireront le malaise, et si on y entre par curiosité, on en sort avec une sensation de vide, qui invite à la méditation. Pour en avoir fait l'expérience, dès qu'on y est, on sent d'abord le regard inquisiteur du préposé au néant. Généralement, c'est un gars que vous n'aviez jamais vu autrement que derrière un comptoir, un guichet ou un tiroir-caisse. Pas de députés ou de sénateurs à ces permanences de l'absence. Le bonhomme, le préposé supposé recruter vous jauge, vous scrute un peu, essaye de décrypter votre couleur politique, votre pesant économique, puis vous sert son «nationalisme» afin de convaincre votre tiédeur de base, votre indécision. Si vous ne pipez mot, car vous avez déjà votre minaret dans le ciboulot, le «recruteur» vous plantera là, convaincu que vous n'êtes pas de «la famille», de celle des futurs «décideurs» ! Vous vous sentez alors étranger à votre cité, à votre quartier, à votre pays, et cherchez à quoi vous accrocher, mais rien, nada, walou, même pas un slogan qui tienne la route. Vous ressortez alors comme si vous veniez d'entrer dans une supérette? vide. Vous venez par contre de découvrir le moyen commerçant de faire de la «politique payante». Ils connaissent, et ça paye ! C'est même un dada et pas que, pour un hypothétique mandat. Un poster, des banderoles, des chansons et la couleur qui va avec, c'est la recette. Les gardiens clandestins de parkings connaissent la musique. Ils prennent possession d'une rue ou d'un boulevard qui ne leur appartient pas, et vendent de l'espace, du vide. De quoi se marrer, en fait. Et d'ici avril, les poissons frétillent?
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