Malgré l’ampleur des impacts indéniables qui ont pu être obtenus en matière d’amélioration du niveau de sécurité alimentaire nationale, grâce à la rénovation des différentes politiques sectorielles concernées, au centre desquelles celles de l’agriculture et du développement
rural, cet objectif représente une œuvre de longue haleine.
La dynamique engagée repose pour une part sensible sur un effort budgétaire conséquent de l’Etat, particulièrement depuis les décisions annoncées par le président de la République lors des Assises tenues à Biskra (février 2011), ce qui impose de gérer le risque pouvant découler d’un contexte économique défavorable, comme des effets du changement climatique. Cette contribution, qui traite de cette préoccupation, examine d’abord l’état des lieux en matière de progrès obtenus au plan de la diversification et des performances de la production, avant d’aborder certains déterminants considérés comme clés pour la durabilité et la résilience du processus de consolidation de la sécurité alimentaire en Algérie. Il s’agira ainsi successivement de la question de la régulation des marchés et de la construction d’un système d’alerte précoce de la production et des prix, de l’accroissement des superficies irriguées, et enfin de la question englobante de l’adaptation du cadre institutionnel, étroitement liée à celle des réformes sociales, reposant essentiellement sur la promotion de nouveaux
comportements des acteurs.
Au terme de cette revue, il apparaît que pour le volet technique, la voie semble relativement bien balisée. Par contre, le déterminant central de l’atteinte des objectifs de sécurité alimentaire semble être celui de la capacité sociale- au sens d’une résultante de l’interaction et de la confrontation des stratégies des diverses catégories d’acteurs -, à conduire et parachever une complète sortie de l’ère antérieure. Ainsi, le renouvellement de la gouvernance nationale, dans ses dimensions sectorielles, de filières, et des territoires, passe par la mise au centre des questionnements du comment faire pour mieux assurer la promotion de la participation et de la responsabilisation des diverses parties prenantes. Cela implique en particulier pour le secteur agricole et le monde rural, de mener à son terme la sortie entamée - avec notamment la diffusion des approches participatives, et la place accordée à la dimension genre -, des approches technicistes et du ‘’tout quantitatif’’, grâce à une prise en charge efficace des dimensions sociales.
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Posté Le : 27/03/2023
Posté par : einstein
Ecrit par : - Cherfaoui M.l.
Source : Recherche Agronomique Volume 16, Numéro 26, Pages 76-88 2013-12-06