De pseudo-religieux se réjouissent de la mort d'Al Bouti Alors que l'imam d'Al Aqsa a condamné son assassinat

Au lendemain des obsèques de l'éminent théologien cheikh Mohammad Saïd Al Bouti, assassiné, jeudi soir, dans un attentat-suicide ayant fait 49 morts dans la mosquée d'Al Imane à Damas, certains religieux au service des pays du Golfe, s'en réjouissent.
L'imam de la mosquée Al Haram à la Mecque, Abdel Rahman As Soudeiss, s'est déclaré «heureux et satisfait» de la mort de cheikh Mohammad Saïd Ramadan Al Bouti.
«Il était l'un des dirigeants de l'hérésie et de la perdition,', il était au service de l'Etat nassirien (alaouite) athée', il était l'un des plus grands cheikhs à avoir soutenu Bachar et à exhorter l'armée nassirienne à exterminer les musulmans,'., il était un partisan et un activiste dans la voie de Satan et était associé à la mort de milliers de musulmans», a écrit As Soudaissi hier sur son compte Facebook, repris aussitôt par de nombreux médias.
Le religieux wahhabite a appelé les musulmans à se réjouir ouvertement de la mort de ce dignitaire, en étayant sa proposition par des «appuis historiques».
Il faut savoir que cheikh Al Bouti n'avait eu de cesse de critiquer les courants takfiristes et obscurantistes des wahhabites à commencer par les responsables de massacres à l'encontre de la population algérienne dans les années 1990.
Au lendemain de l'assassinat d'El Bouti, El Qaradaoui a justifié l'assassinat de cheikh El Bouti par les positions de ce dernier, le rendant ainsi responsable de sa propre mort. Il a également affirmé que cet acte ne pouvait être celui de l'opposition sous-entendant qu'il était l''uvre du pouvoir syrien !
L'imam d'Al Aqsa condamne
Dans son prêche de la prière du vendredi au Qatar, El Qaradaoui n'a à aucun moment présenté ses condoléances aux familles des victimes de l'attentat-suicide de jeudi. Les déclarations, pour le moins choquantes d'El Qaradaoui et d'Es Soudaissi ont suscité beaucoup de réactions.
L'imam de la troisième plus célèbre mosquée au monde, celle de la mosquée d'Al Aqsa à El Qods, Palestine, Saleh Eddine Ben Brahim Abu Arfa, qui a longtemps mis en garde contre «les prédicateurs de l'Otan», s'est offusqué des déclarations des religieux aux services des pays du Golfe.
Il a évoqué «un grand homme honnête» en parlant d'Al Bouti et a condamné les prêches ayant mené à son assassinat notamment ceux d'El Qaradaoui.
Il accuse ce dernier d'avoir tronqué des Hadiths du Prophète (QSSSL) dans lesquels Mohamed (QSSSL) maudissait les imams de la fitna mais mettait en garde contre leur assassinat.