Algérie

De plus longs délais pour le visa Schengen: De mystérieuses raisons de sécurité



Les demandeurs de visa court séjour pour l'espace Schengen devront patienter une semaine de plus. La mesure annoncée par la présidence suédoise de l'Union européenne concerne les Algériens mais aussi les Tunisiens, Marocains et Nigériens.

Le communiqué de la présidence suédois invoque, sans donner d'explication, des «raisons de sécurité» pour expliquer ce petit rallongement de la procédure de traitement des dossiers de demande de visa. Le communiqué précise que ce rallongement de la procédure aura lieu pendant la période allant du 30 juillet au 30 octobre 2009. Ce ralentissement de la procédure concerne l'ensemble de l'espace Schengen, soit 25 pays.

 Le communiqué officiel tient cependant à rassurer les demandeurs. L'allongement «temporaire» des délais du traitement des demandes ne change pas les conditions d'examen des demandes de visa de court séjour. «Seule la durée de délivrance est affectée», indique la présidence suédoise en exprimant au nom des ambassades des pays membres de l'espace Schengen les regrets pour «les retards qui résulteront de la mise en oeuvre de cette procédure et mettront tout en oeuvre pour limiter les inconvénients causés aux demandeurs de visa».

 Pour rappel, l'espace Schengen comprend l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Danemark, l'Espagne, l'Estonie, la Finlande, la France, la Grèce, la Hongrie, l'Islande, l'Italie, la Lettonie, la Lituanie, le Luxembourg, Malte, le Norvège, les Pays-Bas, la Pologne, le Portugal, la République tchèque, la Slovaquie, la Slovénie, la Suède et la Suisse. La présidence suédoise de l'Union européenne montre un souci louable d'informer les citoyens des pays concernés. Le rallongement de la procédure d'une semaine n'est pas énorme pour les citoyens des pays concernés et qui en ont vu des vertes et des pas mûres. Une semaine de plus serait presque passée inaperçue.

 Il faut donc mettre cette transparence au compte de la présidence suédoise qui a choisi d'en informer les citoyens des pays concernés. Il reste que l'invocation des «raisons de sécurité» pour justifier cette semaine de plus est trop vague. A la limite, il aurait été plus compréhensible si l'Union européenne avait invoqué un manque de personnel pour justifier le rallongement des délais. En mettant en avant des «raisons de sécurité» pour expliquer la rallonge temporaire d'une semaine dans le traitement des dossiers, l'Union européenne ouvre le champ à des spéculations. Cela va d'un souci de mieux vérifier les dossiers des demandeurs à l'existence d'une menace potentielle qui aurait conduit à une rallonge pour cause sécuritaire. La transparence, sans surprise, n'est pas de mise dans le domaine sécuritaire.




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