Algérie

De plus en plus de trottoirs et d'espaces publics squattés: Recrudescence alarmante de l'extension illicite



L'extension illicite, qui a pris des proportions alarmantes à Oran, est à l'origine de moult désagréments causés à la circulation automobile et aux piétons notamment, ceci sans parler de la clochardisation de la ville sur le plan urbain. Certains établissements de commerce, faisant fi des règles en vigueur, ont carrément squatté les trottoirs, au grand dam des piétons. Le constat est hautement illustratif à travers les rues et les artères d'Oran. Signalons dans ce contexte les trois tentatives d'extensions illicites qui ont été avortées en fin de semaine dernière sur le territoire du secteur urbain d'El-Makkari. Selon le délégué de ce secteur, les contrevenants ont tenté d'exploiter, la veille de la célébration de l'Aïd, pour squatter des espaces publics. L'un d'eux a carrément tenté de squatter une placette sise dans le quartier en question en érigeant une murette. Notre interlocuteur indique que les agents relevant du secteur, en collaboration avec les services de la police de l'urbanisme (PUPE), ont aussitôt procédé à la démolition de ces extensions illicites.

 Ce malheureux état de fait constitue un véritable casse-tête pour la grande majorité des responsables des secteurs urbains de la commune d'Oran, car, en dépit des mises en demeure dont ils sont destinataires, la plupart des auteurs de cette infraction refusent de se plier au règlement. Le secteur urbain d'El-Othmania se trouve, pour sa part, confronté à cet épineux problème. «Nous signalons régulièrement cette infraction aux services de police territorialement compétents, qui sont habilités à intervenir en pareille situation», a expliqué un responsable de ce secteur urbain.

 Dans ce même registre, il est nécessaire de signaler l'apparition d'un autre phénomène relatif aux constructions d'habitations illicites. Cette infraction, qui a tendance à prendre des proportions alarmantes, est particulièrement répandue dans le bourg d'El-Hassi, véritable bidonville intégré dans le tissu urbain, qui abrite essentiellement des familles issues de l'exode rural. Celles-ci, ayant fuit les actes de terrorisme qui prévalaient dans leur région d'origine au milieu des années 90, y ont élu domicile en construisant illicitement des habitations. La majorité de ces familles ont depuis régularisé leur situation. Mais en revanche, de nombreuses autres familles, faisant partie d'une nouvelle vague d'exode, ont procédé à des constructions sans autorisation dans cette partie de la ville et dans d'autres aussi comme Sidi El-Bachir et Aïn El-Beida. Des interventions sporadiques sont menées pour tenter d'éradiquer ce phénomène.




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