9.500 entreprises appartiennent à des femmes Selon les statistiques de la Banque mondiale datant de 2006, «le nombre de femmes chefs entreprises en Algérie a augmenté de 6% entre 2004 et 2005. Ce pourcentage a augmenté de 8% depuis 1997. Le nombre de femmes possédant une entreprise est de 9.500, employant 25.000 personnes». Par ailleurs, le nombre de femmes travailleuses a atteint les 1,26 million en 2001 contre 109.000 en 1966, c’est-à-dire avec un taux de croissance quatre fois plus rapide que celui des hommes. Les femmes travaillent dans les secteurs de la santé, avec 50%, dans la justice avec 21% et l’éducation avec 11%. Les femmes travaillent plus dans la ville que dans la campagne. Il y a également beaucoup de femmes qui sont employées dans le secteur informel, parfois exploitées dans le marché domestique avec ce taux de 60% de non déclarées chez le privé. Pour les membres de l’association des algériennes managers et entrepreneurs, «il y a beaucoup à faire notamment en luttant contre le secteur informel, mais aussi en encourageant la formation des femmes». Ceci dit, l’accès de la femme dans le monde de l’entreprenariat ne se fait pas sans bruit. Les vielles habitudes ayant la peau dure chez nous, il se trouve que parfois les banques, par exemple, ne jouent pas pleinement le jeu quand il s’agit de demandes de prêts bancaires pour la création d’une PME ou même pour obtenir un marché public. C’est en tout cas ce que déplore l’association. Lors de la rencontre organisée, hier, avec la presse au siège de l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), les membres de cette association ont fait part de l’existence de réticences du côté des banques publiques envers les femmes. «Les banques ne font pas confiance aux femmes», a expliqué Mme Abassia Gharnassa Lhoun, ayant elle-même fait l’expérience en 2002. Interrogée à ce propos, notre interlocutrice nous dira que les établissements bancaires «rendent difficile l’accès aux prêts pour les femmes, avec la mise en avant d’exigences administratives et la longue procédure pour l’étude des dossiers». Selon Khadidja Belhadi, la présidente de cette association, «quand une femme demande un prêt important, les banques exigent des garanties incalculables, avec des hypothèques et des intérêts qui ne suivent pas». Des blocages administratifs ont également été évoqués, reconnaissant par la même occasion qu’il ne s’agit pas de la politique du gouvernement qui, elle, soutient les femmes en général. Elle déplore également que l’accès aux marchés publics pour les femmes soit toujours empreint de réticences, «peut-être parce que nous sommes des femmes». Toutefois, elle se dit prête à se battre pour conquérir sa place dans ce monde des affaires. Et c’est d’ailleurs dans ce but que l’association existe. Pour elle, rien n’est insurmontable pour peu qu’il y ait une volonté réelle de changer les choses. Et pour preuve, selon des statistiques fournies sur place, il est fait état, non sans une certaine fierté, de l’augmentation substantielle du nombre de femmes à la tête d’entreprises. La femme algérienne est également présente dans les grands rendez-vous économiques mondiaux. C’est le cas de ce premier colloque des femmes d’affaires méditerranéennes prévu les 4 et 5 mars à Milan, en Italie.
Posté Le : 28/02/2007
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com