2ème partie
- Place de la mairie (ancienne).
- Place (située entre la daïra et la mairie
(nouvelle). C'est la seule et unique place créée (1966 /1970) depuis
l'indépendance.
- Les jardins du CEA
Devant le spectacle désolant de ces places, il y a lieu de:
- Réhabiliter les anciennes places (il faut
que nos places subissent un profond lifting).
- Créer d'autres places. Il faut
désengorger le boulevard principal, pour éviter de voir le spectacle
inacceptable de tous les jours (routes et trottoirs bondés de monde, gens
allongés à même le sol et le long des murs, le phénomène est plus visible le
long du boulevard principal de la ville.
- Reboiser les espaces dénoués intra-muros
et les abords de la ville.
- Création et multiplication d'espaces
verts et aires de jeu.
- Entretenir et préserver les vieux arbres
séculaires (platane...).
- Encourager et intégrer les jardins en
habitat individuel ou copropriété.
Il faut déterminer un plan de gestion des
espaces verts de la ville:
- Choix du responsable (spécialiste,
universitaire, paysagiste avec obligation de résultat).
- Recensement et plan d'action pour chaque
espace.
- Choix des plantes.
- Type d'éclairage.
- Bancs publics.
- Entourage ou clôture.
- Etudier les possibilités d'arrosage.
L'efficacité de ces opérations repose en
grande partie sur le civisme de la population.
Les
quelques exemples concrets montrent, si besoin est, toute la nécessité d'aller
vers une redéfinition de la stratégie locale de développement de la ville sur
tous les plans et notamment les espaces verts, les places publiques, les aires
de jeu et de l'urbanisme en général. La consommation abusive des espaces verts
au profit des constructions a contribué au constat négatif où la beauté de
notre ville s'est ternie.
Il
est en effet constaté sur le terrain que la qualité de la production
architecturale et urbanistique reste en deçà des normes requises pour une
véritable ville d'où une monotonie urbaine, la différence entre le tissu ancien
de la ville (centre-ville, tennis, etc.) et celui de production architecturale
plus récente (nouveau quartier) est trop visible. Cette situation s'accentue
par le manque total d'espaces verts, aires de jeu et nouvelles plantations
d'arbres.
Nous assistons donc à une ville défigurée par des constructions de
mauvaise qualité architecturale, elles sont inachevées et encombrées par des
rajouts déplaisants et désagréables. Les façades sont au mieux chaulées (aucune
trace de peinture), mal entretenues; même les personnes aisées se livrent à ce
jeu et on a l'impression que les gens veulent à tout prix cacher leur fortune.
Bien sûr, d'autres causes, parfois légitimes, peuvent expliquer ces
comportements. Par contre, l'intérieur des logements vous offre tout à fait le
contraire.
Par
ailleurs Il est à signaler que les problèmes d'héritage compliquent encore
davantage la situation; certaines vieilles habitations situées en plein
centre-ville menacent ruine.
Nous considérons utile, important et urgent d'oeuvrer très
sérieusement à la transformation des mentalités, qui doivent obligatoirement
s'adapter à l'environnement de la vie urbaine. Des actions très précises
doivent être menées pour développer la conscience citoyenne et la culture
civique (par le biais de la mosquée, école, famille, médias...).
- Les responsables (au sens large du mot)
doivent veiller sur la qualité de la production architecturale et urbanistique
de la ville.
- Faire participer la population et la
société civile aux actions de développement de la ville et de la promotion des
espaces verts.
- Le citoyen doit s'impliquer pleinement
dans l'entretien et la préservation des sites d'habitat, et ce en collaboration
avec les professionnels de l'architecture de paysage (paysagistes).
Ex-villa Honnorat
Somptueuse villa, située en plein
centre-ville, d'une superficie d'environ 3.500 m² dont 800 m² bâtis, inoccupée
et abandonnée depuis presque deux décennies, jardins saccagés, jets d'eau
démolis, portes et fenêtres cassées et défoncées, pergolas mal entretenues. Par
manque d'entretien, les arbres (eucalyptus, agrumes...) et les plantes
ornementales (cactus, plantes grimpantes, rampantes, romarin, rosiers de
différentes espèces, lierre, galant de nuit, bougainvillier, chèvrefeuille) ont
totalement disparu du site. De l'extérieur on pouvait jadis admirer longuement
pour le plaisir des yeux et du coeur ce formidable et magnifique ouvrage.
Aujourd'hui, hélas, honte à nous tous, car tout le monde doit se sentir
responsable, nous assistons impuissants à un spectacle désolant, conséquence
directe de notre manque de civisme, d'initiative, d'esprit imaginatif et
créatif. On peut dire aussi qu'il existe une absence d'une société civile
locale capable de servir d'intermédiaire entre les dirigeants et la population,
sinon comment expliquer l'abandon de tous les sites cités et les insuffisances
relevées tout au long de cet exposé.
Heureusement, après tant d'années de retard, les autorités ont
finalement pris une louable initiative tout récemment (2009) de réhabiliter
cette villa. Il faut souligner que certaines personnes ont proposé carrément la
démolition totale de la villa si ce n'est l'intervention d'autres personnes qui
ont opté pour la réhabilitation tout en conservant le plan architectural
initial car effectivement il y a nécessité de préserver les témoins
architecturaux de plusieurs époques de l'histoire de la ville. Il est prévu aussi
la construction d'un bâtiment moderne sur ce site.
D'autres villas méritent d'être restaurées, situées en plein
centre-ville: une située au-dessus du café des moudjahidine; une autre
au-dessus du café Kherchouch/Bouakssa et une autre en face de la gendarmerie
côté Sonelgaz.
Ancienne mairie
Située en plein centre-ville, emplacement
idéal pour manifestation culturelle ou autre. Constituée de:
- Bureaux administratifs.
- Salle de fêtes.
- Kiosque.
- Esplanade.
- Espaces verts (abords gazonnés) Il y a lieu de signaler que la salle de
fêtes (véritable chef-d'oeuvre) conçue initialement pour les réunions,
conférences, théâtre, projection de films documentaires, etc.) a été
malheureusement transformée très grossièrement en une annexe, monotone et
triste, pour les besoins de la mairie. Il y a lieu de revoir en urgence cette
décision.
- Les bureaux sont utilisés par les agents
de la mairie.
- Kiosque de la mairie: il a été utilisé
uniquement durant les premières années de l'indépendance (discours politique)
et depuis on ne sait quoi faire de ce kiosque.
- Esplanade d'une superficie d'environ
2.600 m², très attirante et bien située peut être exploitée lors des
manifestations sportives, culturelles et économiques. Elle peut permettre aussi
aux artistes locaux d'avoir un espace pour se faire connaître et exposer leurs
oeuvres.
Un salon de livre peut être organisé sur
cette esplanade, etc.
Etat des rues
Les autorités ont eu le mérite, c'est une
réalité que personne ne peut nier, de se pencher efficacement et sérieusement
sur ce sujet. De très vastes opérations de revêtement total de plusieurs
artères, réfection de la voirie et rénovation totale du vieux réseau
d'assainissement. Mais compte tenu de l'accumulation des problèmes sur
plusieurs années, voire décennies et malgré les efforts consentis, l'état
actuel des autres quartiers en général est loin de la perfection et il reste de
nombreuses failles à combler. Des budgets complémentaires sont nécessaires pour
compléter le travail important réalisé jusqu'ici, du fait que la ville est très
vaste (composée d'au moins 20 grandes cités.
Zone semi-industrielle
La création de cette zone visait plusieurs
objectifs:
- Création de projets capables d'apporter
un plus à la ville.
- Création d'emploi.
- Rentrée fiscale pour la commune pour
l'amélioration des recettes de la commune.
- Désengorger la ville des activités
encombrantes et nuisibles (menuiserie, tôlerie, vente de matériaux de
construction, etc.).
- Développement de la ville en général.
A
l'état actuel, en dehors de quelques entreprises qui sont en activité et qui
sont à féliciter et encourager, le reste n'est que constructions inachevées
entourées de murs hideux, hilarants et mal finis, offrant un spectacle
repoussant et une image d'un autre âge, défigurant ainsi le côté urbanistique.
Il y a lieu de dresser en urgence un état des lieux exhaustif pour déceler et
essayer de comprendre les causes de ces défections de ces projets qui ne
verront peut-être jamais le jour.
- Sont ils confrontés à des problèmes
bureaucratiques ?
- Est-ce que le projet initialement prévu
n'est plus porteur ?
- Ou par manque de moyens financiers ?
- Autres.
Il
y a lieu d'accompagner ces futurs investisseurs à relancer ces projets, dans le
cas contraire il faut réattribuer le foncier industriel non exploité. Une
commission doit être désignée pour:
- Arrêter un bilan du foncier industriel.
- Dégager les assiettes foncières à travers
la ville afin de récupérer tous les biens appartenant à la commune ou aux
domaines pour d'éventuels projets d'utilité publique (école, hôpital, agence,
etc.).
- Il faut des mesures spéciales pour
booster l'investissement.
- Un budget supplémentaire doit être dégagé
pour le réaménagement et la réhabilitation de de cette zone. Les opérateurs doivent
participer financièrement à la réalisation de ces actions (entraide entre les
pouvoirs publics et les opérateurs), une simple opération de sensibilisation
auprès de ces opérateurs (surtout les plus puissants) peut apporter ses fruits.
Permettez-moi de vous relater ce que j'ai appris à travers un
quotidien national: un entrepreneur autrichien a vendu sa somptueuse villa pour
financier une ONG (Organisation non gouvernementale) spécialisée dans le
microcrédit pour aider les régions pauvres d'un pays à se développer.
Donc il est du devoir des respectables citoyens dévoués d'aider la
ville à s'émanciper comme dicté d'ailleurs par notre chère et respectable
religion. Dieu ne récompensera pas uniquement les gens qui ont 10 et 20 Hadjas
mais aussi sans aucun doute ceux qui contribuent à la résolution des problèmes
de la population (route, école, clinique, équipement des hôpitaux et autres
infrastructures, etc.).
Situation socio-économique
Il est à noter que la région est constituée
d'une plaine tellement riche qu'elle a attiré plusieurs colons. Elle est connue
géographiquement et historiquement comme région à vocation agricole.
Tighennif a acquis ses titres de noblesse en tant que région
agricole florissante durant la période coloniale car située sur une plaine
réputée par ses terres fertiles et généreuses qui ont fait de Tighennif une
ville pourvoyeuse de plusieurs produits agricoles issus de la culture de
vignoble, céréales, olivier, maraîchage surtout pomme de terre, oignon, carotte
et navet. A cela, s'ajoute l'élevage ovin, bovin et autres. Pour
l'autosuffisance, chaque famille, surtout en milieu rural, possédait sa chèvre,
ses poules, sa ruche et un stock de sécurité (céréales, amandes, raisin sec,
etc.).
Parallèlement à ce secteur agricole, Tighennif comptait plusieurs
unités économiques relevant de l'industrie agroalimentaire et autres:
- Unité du secteur autogéré (agriculture et
élevage).
- Coopérative oléicole.
- Unité de transformation des raisins secs.
- CAPCS, ONAMA, CASAP, CCLS, etc.
- Distillerie vinaigre-alcool.
- SNLB (400 ex-travailleurs) superficie 14
hectares dont 7 hectares en bâti.
- Distillerie (menthe pour fabrication
parfum).
- Autres.
La
transition économique, la restructuration du secteur agricole, la disparition
et la fermeture des unités économiques, la décennie noire, l'exode rural
conjugués à d'autres phénomènes ont abouti à un dysfonctionnement à tous les
niveaux d'où une panne de l'appareil économique conséquence de l'augmentation
de la facture alimentaire, du taux de chômage élevé, d'une jeunesse désorientée
et démobilisée, etc.
A suivre
* Ingénieur
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 31/10/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Kada Kherchouch *
Source : www.lequotidien-oran.com