Cevital Minerals a présenté les deux meilleures offres financières pour l'adjudication à l'exploration des deux lots de gîtes de matières premières pour cimenteries (calcaires et argiles), à Constantine et Bouira. La filiale de Cevital n'aura néanmoins à explorer qu'un seul gisement. Le cahier des charges élaboré pour cette mise à la concurrence prévoit qu'un opérateur, s'il peut soumissionner pour les deux lots, ne peut être retenu que pour un seul.Cevital Minerals, représentée par son DG, M. Yahia Eddine Arouche, a eu ainsi à choisir entre les deux gisements. Lors la séance d'ouverture des plis organisée ce jeudi au siège du ministère de l'Energie et des mines (Alger) la filiale de Cevital a choisi celui de Constantine. Pour ce dernier, elle a présenté une offre trois fois plus importante que celle de son concurrent direct, ETRHB Haddad, lequel n'a soumissionné que pour le lot de Constantine. L'autre lot a été attribué au deuxième candidat, la SPA Cilas, joint-venture associant les frères Souakri au mastodonte français Lafarge, dont l'offre financière est beaucoup moins importante. Cevital
Dans le détail, quatre entreprises ont soumissionné pour le premier lot, celui de Constantine (Djebel Oum Settas, à cheval sur les territoires des communes Ouled Rahmoune et Benbadis pour les calcaires, et El Mina, dans la commune de Messaoud Boudjeriou, pour les argiles) à savoir, les SPA Cevital Minerals, Groupe ETRHB Haddad et CILAS ainsi que la SARL ETPHM. Seules les deux premières ont formulé des offres financières qui étaient respectivement de 3,075 milliards de DA pour la filiale de Cevital et de 1,015 milliard pour ETRHB Haddad.
Les offres des trois entreprises postulant pour le lot deuxième lot, celui de Bouira (Ahl El Ksar, Tiliouet 1 pour les calcaires et Tiliouet 2 pour les argiles) sont comme suit : 1,075 milliard de DA pour Cevital Minerals, 700 millions de DA pour CILAS et 55,4 millions de DA pour ETPHM, montant plutôt inférieur au seuil minimum fixé à 120 millions par l'Agence nationale du patrimoine minier (ANPM). Son représentant a prétendu qu'un chèque aurait été oublié, parce que le montant inscrit sur le document portant l'offre ne correspondait pas à celui des chèques certifiés joints au dossier. Peine perdue. Même l'offre de son entreprise est loin de concurrencer celles de Cevital et Cilas.
La règle du jeu du lot unique
«On aurait souhaité prendre les deux lots mais, ce sont les règles du jeu.», a déclaré M. Arouche quand il a été appelé à choisir entre les deux lots. Le président du conseil d'administration de l'ANPM, M. Hocine Anane, lui, a expliqué en marge de la séance que «cette restriction a été introduite uniquement pour cet appel d'offres parce qu'il s'agit, a-t-il ajouté, de futures grandes cimenteries et le fait d'attribuer les deux titres d'exploration à un seul opérateur pourrait éparpiller ses efforts et retarder l'installation de ces cimenteries.». «L'objectif étant de passer du statut de pays importateur à celui d'exportateur de ciment, nous voulons faire vite et nous aimerions que les deux opérateurs qui ont remportés les deux titres soient diligents dans cette première phase d'exploration et terminent avant les délais impartis à trois années pour que nous puissions leur délivrer les titres d'exploitation et parachever rapidement cette opération de création de deux cimenteries. », a-t-il soutenu.
Un plan de production de 14 millions de tonnes supplémentaires par an
L'attribution des deux titres miniers précités intervient dans la perspective de la création de deux cimenteries dans les wilayas de Constantine et Bouira qui s'ajouteraient à celles prévues dans d'autres régions. Les nouvelles cimenteries de Béchar, Adrar, El Bayadh, Relizane, Djelfa, Oum El Bouaghi, Biskra, Souk Ahras, Laghouat, Ghardaïa, In Salah, Illizi, en plus de celles de Constantine et Bouira, devraient produire 12 à 14 millions de tonnes/an supplémentaires. Un plan d'extension et d'optimisation d'utilisation des capacités existantes est engagé par les cimenteries de Tébessa, M'Sila, Mascara, Béni Saf, Zahana, Chlef, Meftah et Aïn El Kebira afin d'arriver à une production supplémentaire de 11 millions de tonnes.
L'Algérie devrait produire 42 à 44 millions de tonnes de ciments par an pour une demande intérieure de 30 millions de tonnes/an en 2020-2022, ce qui permettra de dégager un excédent à l'exportation de 10 millions de tonnes. Les 14 cimenteries existantes ont une capacité installée globale de 19,5 millions de tonnes/an de ciment gris et de 500.000 tonnes/an de ciment blanc mais leur production moyenne des trois dernières années n'a atteint que 18,8 millions de tonnes/an de ciment gris et 400.000 millions de tonnes/an de ciment blanc. Sept dossiers ont été déclarés «recevables pour instruction» par la commission ad hoc d'ouverture des plis de l'Agence nationale du patrimoine minier (ANPM) dans le cadre de cette 40e adjudication lancée en septembre dernier. La commission n'a reçu que cinq offres financières
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Posté Le : 21/11/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Habib Ferhi
Source : www.maghrebemergent.info