Au c?ur des laboratoires de la police
Ils sont les premiers à arriver sur les lieux des attentats ou tout simplement d?un crime. Habillés d?une combinaison blanche, de petits sachets transparents en plastique dans les mains, ils sont à la recherche du moindre petit indice qui pourrait aider à remonter les traces de l?auteur. Ce sont les éléments de la police scientifique du laboratoire de la sûreté nationale, basé à Châteauneuf (Alger). En quelques années (fin 1999 à 2007), ce millier de techniciens, dont 700 de l?identité et une trentaine en explosifs, ont réussi à s?imposer en tant que techniciens de la scène du crime et n?ont rien à envier à leurs homologues occidentaux. Ils se sont imposés sur le terrain, pour inculquer à tous les intervenants (services de sécurité, Sonelgaz, Protection civile, SAMU, etc.) l?idée de préserver les traces dans une scène de crime et ne rien déplacer avant le passage des experts du laboratoire scientifique. Les moyens matériels ultramodernes mis à leur disposition et l?apport des compétences universitaires exerçant dans les 14 laboratoires spécialisés de cet organisme ont permis d?élucider de nombreuses affaires criminelles et terroristes en un temps record, sans le recours aux expertises étrangères. Leur rôle est de consolider des preuves scientifiques irréfutables pour asseoir un procès pénal. Aujourd?hui, 80% des enquêtes sont résolues grâce à la mise en place de ces nouvelles technologies criminalistiques. Une équipe pluridisciplinaire d?une moyenne de 10 à 15 personnes se déplace sur les lieux ou les scènes de crime à l?affût du moindre objet ou trace pouvant aider la justice à faire éclater la vérité. Une fois les indices récupérés, chacun des experts s?attelle dans sa spécialité à les étudier minutieusement. Les spécialistes de la génétique ont déjà élucidé 855 affaires liées à la filiation, aux homicides, au terrorisme, à l?identification de cadavres, ou tout simplement au vol. Les experts de la balistique ont quant à eux résolu près de 700 affaires et établi un fichier de toutes les armes utilisées par les terroristes. Ils finalisent le fichier de celles détenues par les forces de sécurité et s?apprêtent à répertorier toutes celles entre les mains des civils. Les spécialistes de la voix viennent pour leur part d?acquérir des équipements leur permettant de déterminer les caractéristiques et d?identifier une voix à partir d?un enregistrement. Ces experts ont aidé la justice dans les affaires de corruption, de demandes de rançon après un rapt et de menaces verbales. Ce sont là quelques disciplines les plus sollicitées par les polices du monde entier et qui apportent un plus à l?enquête de police et à la justice. Le prix de ces investissements devient insignifiant devant le service public rendu aux justiciables. Un voyage au c?ur de ce centre éminemment scientifique, géré par de jeunes compétences sorties des universités algériennes, permet de constater de visu les efforts considérables consentis par les experts qui y travaillent, depuis plus d?une dizaine d?années pour bon nombre d?entre eux. La majorité est composée de femmes. Célibataires ou mariées, elles travaillent comme des fourmis pour expertiser le crime et aider à la consolidation des preuves en matière d?enquêtes balistiques, génétiques, d?attentats à l?explosif, d?expertise vocale et autres.
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Posté Le : 16/07/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : Salima Tlemçani
Source : www.elwatan.com