De nouvelles dispositions d'ici la fin de l'année: Ce qui va changer pour le permis de conduire

La Délégation nationale à la sécurité routière (DNSR), en collaboration avec le Centre de recherche sur l'information scientifique et technique (CERIST), lancera prochainement le nouveau système d'examens pour l'obtention du permis de conduire qui sera totalement numérisé.

«Une nouvelle stratégie nationale est mise en place pour une révision des modalités de délivrance du permis de conduire et la formation des nouveaux conducteurs », a indiqué, hier mardi, le commissaire divisionnaire Ahmed Naït El Hocine, Délégué national à la sécurité routière. S'exprimant sur les ondes de la Radio nationale, le Délégué national à la sécurité routière a révélé qu'un arrêté ministériel, définissant les nouvelles modalités de formation pour l'obtention du permis de conduire, sera prochainement rendu public, « cela au vu des statistiques officielles qui démontrent que 20% des conducteurs impliqués dans les accidents de la route sont titulaires d'un permis de conduire probatoire de moins de deux années contre 50% qui possèdent un permis de moins de cinq ans », a-t-il souligné. Le nouveau système de formation des conducteurs est « totalement numérisé permettant de suivre tout le processus de formation au niveau des auto-écoles, avec une obligation de suivre la durée légale de formation en ce qui concerne le volet théorique », a encore indiqué le commissaire divisionnaire Ahmed Naït El Hocine, ajoutant que « dorénavant, les auto-écoles s'occuperont uniquement de la formation alors que l'examen officiel pour l'obtention du permis de conduire se fera dans des centres relevant de la Délégation nationale à la sécurité routière ». Cette nouvelle mesure « vise à instaurer une plus grande rigueur dans l'attribution du document rose, au vu de nombreux dépassements et autres passe-droits constatés auparavant », a-t-il expliqué ». Le nouveau système de formation entrera en vigueur à la fin de l'année en cours au niveau de six (06) wilayas pilotes, selon l'hôte de la Radio, qui a précisé que plus de mille questions, comme le respect de la priorité à droite, la signalisation routière, la mécanique, la conduite défensive et les premiers secours, sont prévues pour examiner les nouveaux conducteurs conformément au nouveau programme de formation signé par le ministre de l'Intérieur, Brahim Merad, en mars dernier et sur le point d'être déposé au niveau du secrétariat général du gouvernement. Le Délégué national à la sécurité routière a également révélé que le nouveau système d'examination des conducteurs se fera via le système « multimédias », avec un ordinateur qui posera des questions au candidat sans aucune intervention de quelque partie qu'elle soit, et c'est la machine seule qui notera le candidat, cela pour atténuer du phénomène de fraude constatée dans l'attribution complaisante du permis de conduire », a-t-il souligné. L'invité de la Radio a également révélé que le permis à points sera effectif dans une année ou 18 mois au plus tard, estimant que ce nouveau permis « va permettre de mieux sévir contre les chauffards et changer positivement le comportement du conducteur, puisqu'en cas de perte de points, il lui est possible de suivre une formation pour les récupérer s'il ne commet pas de nouvelles infractions pendant une période de 3 à 4 ans, à partir de la date de sa dernière infraction », a-t-il expliqué.