De nouveaux espaces pour alléger la pression Congestion des marchés de gros des fruits et légumes

Les marchés de gros de fruits et légumes sont congestionnés. Ainsi, reçoivent-ils annuellement 130 millions de quintaux de fruits et légumes sans compter les dattes et les olives alors que leurs capacités d'accueil sont de 40 millions de quintaux. Les chiffres ont été communiqués par le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, lors d'une conférence de presse à Alger. Les marchés les plus congestionnés sont ceux des Eucalyptus (Alger), Attatba et Tlemcen. Seuls les deux derniers, gérés par des entreprises économiques publiques, permettent l'accès à l'information chiffrée sur leur activité, a relevé M. Benbada. Il existe 40 marchés de gros en Algérie pour une superficie totale de 100 hectares dans 36 wilayas. « Ces marchés ne répondent pas aux normes internationales », a signalé le ministre. Ils sont gérés à 80% par les APC et 20% par des entreprises ou des régies. La superficie moyenne de ces marchés est de 2,5 ha alors qu'elle est de 6 ha en Tunisie, de 9 ha au Maroc et de 18 ha en France. Pour parer à cette congestion, l'Etat a consacré une enveloppe 22 milliards DA et 10 autres milliards DA. Un programme d'urgence pour la création de huit nouveaux marchés de gros d'une superficie globale de 76 ha a été élaboré. En outre les marchés qui ne répondent pas aux normes disparaîtront progressivement, selon le ministre. La répartition de la production nationale en fruits et légumes frais donne un ratio national de 363 kg/habitant/an, supérieur à la norme de la FAO qui est de 220 kg/hab/an. Toutefois, les disparités sociales et l'inflation n'ouvrent pas la possibilité à tous d'atteindre ce ratio. L'Algérie importe 3,6 millions de quintaux de fruits, d'ail et d'oignon.