Algérie

De nouveaux dégâts dans l'Est du pays où les secours s'organisent Intempéries



D'abondantes précipitations ont continué de s'abattre, dans la nuit de samedi à dimanche, sur plusieurs wilayas de l'Est du pays, provoquant inondations d'habitations, endommagement de toitures et affaissements de chaussées, a appris l'APS, dimanche, des services de la Protection civile.
Dans la wilaya de Tébessa, plusieurs toitures de maisons ont été arrachées et des fissures de murs sont signalées en différents endroits de la localité de Ouenza (90 km au nord de Tébessa), des suites de ces fortes précipitations. Les dommages les plus importants ont été enregistrés dans les quartiers « Edhalma » et « Djebel » de Ouenza où le réseau routier alentour s'est affaissé en plusieurs endroits, selon les services de l'Assemblée populaire communale (APC).
Ce dimanche, une camionnette de distribution de journaux a été emportée par un oued en crue à Ain-Zerga, une localité distante de 30 km au nord de Tébessa, tandis qu'un second véhicule utilitaire se trouve encore coincé dans une excavation causée par un affaissement de chaussée, au chef-lieu de wilaya où plusieurs maisons basses ont été partiellement inondées.
Aucune perte humaine n'est toutefois signalée dans cette wilaya où l'on a enregistré 100 mm de précipitations en moins d'une heure, selon les services de la météorologie nationale. A Khenchela, 40 mm de pluie ont été recueillis durant la nuit de samedi à dimanche, occasionnant des infiltrations d'eau dans de nombreuses habitations dans les communes de Chechar, d'El Mehmel et de Bouhmama, selon la Protection civile qui est venue en aide aux occupants de trois véhicules encerclés par les flots, samedi soir à El Mehmel.
Sur le littoral Est, à Annaba, les éléments de la Protection civile ont dû, ces dernières 24 heures, intervenir à 37 reprises dans plusieurs cités, quartiers et localités de la wilaya où des inondations dues aux fortes chutes de pluie ont été enregistrées. La ville de Annaba a également été affectée par des averses qui ont inondé des quartiers entiers, paralysant la circulation piétonne dans certaines zones basses à l'exemple de La Colonne, cité 5-Juillet, la vieille ville, cité Sidi-Achour et Boulevard Ifriqia, a précisé la même source.
Les sapeurs pompiers ont dû intervenir aussi pour assécher les étangs qui se sont formés, à Annaba-ville, mais également dans des communes rurales comme Berrahal, Ain Berda et El Hadjar. D'autres chutes de pluies sont attendues durant les prochaines 36 heures dans la région de Annaba, selon la station météorologique de l'aéroport international Rabah Bitat. Dans les Aurès, où le wali de Batna, M. Hocine Mazouz,
a installé samedi soir une cellule de crise, tous les moyens ont été mobilisés pour secourir les régions sinistrées à la suite des fortes précipitations enregistrées ces dernières 24 heures sur la wilaya, en particulier à Chemora et Ouled Fadhel. Le chef de l'exécutif local a indiqué à la radio qu'une commission composée de représentants de tous les secteurs a été dépêchée vers ces deux dernières régions pour recenser les dégâts et assister les habitants.
Au total, ce sont 60 familles de la commune de Chemora et 11 de celle d'Ouled Fadhel qui ont été évacuées "à titre préventif" en raison des risques encourus par leurs habitations, menacées par l'élévation du niveau des cours d'eau. De son côté, le Directeur de wilaya de la Protection civile, Larbi Zerzi, assuré à l'APS que ces intempéries n'ont pas occasionné de dégâts humains, et affirmé que tous les axes routiers de la wilaya sont ouverts à la circulation, à l'exception de la RN 31 entre Batna et Biskra via T'kout qui demeure toujours bloquée du côté de la wilaya de Biskra.
Il a estimé à 40 mm les quantités de pluies recueillies samedi dans cette wilaya, ajoutant que le volume emmagasiné par le barrage de Koudiet Medouar a progressé de 50 millions de m3 à la faveur de ces précipitations. D'importantes chutes de pluies ont également été enregistrées dans les wilayas de Souk Ahras et, surtout, de Biskra où le wali a également mis en place une cellule de crise à l'effet d'évaluer les dégâts causés par les débordements d'oueds et d'organiser les secours des populations dont les habitations ont été submergées par les eaux.


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