De nouveaux appareils intelligents mis en service par la Gendarmerie

Prévenir l'insécurité routière par le contrôle rigoureux du comportement des conducteurs qui sont à l'origine de 90% des accidents, est l'objectif principal du renforcement des moyens humains et matériels des services de la Gendarmerie nationale.Le dépistage de l'alcool et des stupéfiants chez les conducteurs est, en effet, la cible de deux nouveaux appareils innovants mis en service officiellement avant-hier, par le commandement de la gendarmerie. «Afin de réduire le taux des accidents de la route, le Commandement de la Gendarmerie Nationale met en service deux nouveaux appareils de dépistage de l'alcool et des drogues chez les usagers de la route», explique la cellule de communication du haut commandement au lendemain de l'opération du lancement à laquelle ont assisté des représentants de la presse nationale. En effet, plusieurs conducteurs ont fait objet de contrôle par ces nouveaux moyens au niveau des dispositifs de sécurité routière de la gendarmerie dans la wilaya d'Alger depuis déjà trois jours et les résultats obtenus semblent «encourageant» pour la généralisation de l'utilisation des moyens similaire au niveau national. Pour ce qui est du dépistage de l'alcool chez les conducteurs, le nouvel appareil dit « Ethylomètre», remplace l'ancien alcootest. Il se distingue, selon les explications des gendarmes en charge de la sécurité routière, par la facilité de son utilisation et la rapidité de réponse qui se fait en «des temps très courts», constate-on. «Il suffit de passer l'appareil à proximité du conducteur, susceptible d'être en état d'ivresse (sans utiliser un embout buccal) pour avoir le résultat», c'est là où réside la nouveauté puisqu'aucun effort n'est demandé au conducteur qui économisera à la fois son souffle et son temps de contrôle. D'ailleurs, si le résultat est négatif, le conducteur peut quitter immédiatement le point de contrôle sans que cela ne lui prenne beaucoup de son temps. En revanche, si l'appareil donne un résultat positif, soit une présence d'un taux détectable d'alcool chez le conducteur, le véhicule est immobilisé et le conducteur est à la fois verbalisé et interdit de poursuivre sa route et ce, pour éviter tout accident pouvant provoquer des dégâts corporels ou matériels. «Aussi, l'utilisation de cet appareil sur le terrain, lors du constat d'un accident de la circulation, facilitera les mesures qui s'imposent puisque les résultats négatifs obtenus par l'utilisation de cet appareil seront joints au procès-verbal adressé aux instances judiciaires compétentes et permettra d'éviter le prélèvement d'un échantillon de sang», nous apprenons également auprès du commandement de la gendarmerie. Outre «l'éthylomètre» qui remplace effectivement l'alcootest, les unités de sécurité routière de la gendarmerie nationale se sont dotées pour la première fois d'un appareil de détection de drogues et de psychotropes. Il s'agit du «Drug test» qui est un dispositif d'analyse salivaire détectant toute prise de n'importe quelle substance stupéfiante par la personne contrôlée, notamment, les conducteurs. Selon la même source, l'appareil est simple et d'usage rapide. Il suffit de prélever un échantillon de salive du conducteur suspecté d'avoir consommé une drogue ou pris des psychotropes à l'aide d'une tige de prélèvement d'échantillon qui sera, ensuite, insérée dans un appareil de détection qui affichera le résultat au bout de 10 minutes. «Ce procédé permet d'éviter le déplacement du conducteur vers l'hôpital afin de prendre un échantillon de sang pour l'analyser et attendre le résultat, ce qui pourrait prendre beaucoup plus de temps», précise la cellule de communication du commandement de la gendarmerie. Et de faire savoir, encore, que si le résultat est négatif, le conducteur pourrait alors reprendre sa route sans qu'aucune procédure ne soit prise à son encontre, dans le cas contraire, il fera l'objet de la procédure judiciaire adéquate. «En substance, l'acquisition, par les unités de sécurité routière, de ces nouveaux appareils renforce l'action de prévention de la Gendarmerie Nationale contre la délinquance routière, dont le facteur humain constitue la cause principale. Tout en facilitant les procédures de dépistage en cas de suspicion de conduite en état d'ivresse», conclut notre source.