Algérie

De nombreux secteurs économiques pénalisés



La décision de fermeture des 22 ports secs prise par les pouvoirs publics dans le cadre de l'assainissement du secteur du transport maritime n'a pas été sans conséquences sur l'économie nationale.Ainsi, des dizaines de containers de marchandises dangereuses et autres produits ne peuvent plus être déchargés dans les ports avec la fermeture de ces espaces et repartent pour un autre voyage, sachant que tous les frais de report sont à la charge des clients nationaux.
Ces produits importés sont en fait des intrants, des matières premières destinées à la fabrication de produits finis en Algérie. L'approvisionnement de certains industriels en matières premières sera de ce fait perturbé. Ce qui, par conséquent, va engendrer l'arrêt de leur production et la fermeture de leurs usines.
De nouvelles pénuries de produits finis fabriqués localement risquent de surgir. "Si cette situation perdure, l'arrêt d'unités économiques, faute de matières premières ou encore la rareté de certains produits dans les semaines à venir n'est pas à écarter", avertit l'Association professionnelle des agents maritimes algériens (Apama).
"Nous constatons aussi la lenteur des procédures de visite des containers dans les ports par les services des douanes mettant les aires d'entreposage au bord de l'asphyxie", relève l'Apama dans un communiqué.
Selon cette organisation, ces visites accusent aujourd'hui jusqu'à une dizaine de jours de retard. "Ces délais vont augmenter et ces retards sont payés sous forme de surestaries containers aux armateurs étrangers en devises par nos importateurs", est-il déploré.
Les navires de containers commencent à s'accumuler au niveau de la rade des ports, pénalisant les opérateurs qui vont également payer des surestaries navires en devises. Ces derniers sont en train de payer plus de 2 fois le taux de fret des containers importés d'Asie ou d'ailleurs, comparativement aux pays limitrophes tels que l'Espagne, le Maroc, l'ltalie ou encore la Tunisie.
À titre d'exemple, argue la même association, un container venant d'Asie, payé 6 500 dollars dans ces pays, revient à plus de 12 000 dollars pour les opérateurs algériens à cause de la réduction du nombre d'escales par les armateurs en relation avec la situation prévalant dans nos ports.
"Nos importateurs risquent de payer encore plus cher le transport maritime, voire d'être en pénurie de matières premières dans les prochaines semaines", indique l'organisation des agents maritimes.

B. K.


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