Algérie

«De nombreux journaux sont en difficulté et endettés malgré le soutien de l'Etat»


«De nombreux journaux sont en difficulté et endettés malgré le soutien de l'Etat»
De nombreux journaux sont en difficulté et endettésmalgré le soutien financier de l'Etat, a relevé, hier samedi à Tizi Ouzou, leministre de la Communication, Hamid Grine«Certains journaux bénéficiant de la manne publicitaire de l'Anep (Agence nationale d'édition et de publicité), à coups de millions de dinars mensuellement, ne règlent pas les factures de la Société d'impression », fait-il observer, insistant sur la nécessité d'aller vers la compétitivité. Il s'exprimait lors d'une conférence de presse animée en marge de l'ouverture d'un colloque international, à Azazga, à l'est de Tizi Ouzou, qu'organise le Hautcommissariat à l'Amazighité (HCA), sous le thème générique «Médias, communication, langues et langages : où en est Tamazight». Revenant sur le refus de la Société d'impression d'Alger (SIA) d'éditer le quotidien arabophone, El Fedjr, M. Grine, en réponse à la question d'un journaliste de ce journal, a mis en avant l'absence de traçabilité de lamanne publicitaire de l'Anep. Et de s'interroger sur la destination de cet argent. «Avec des rentrées publicitaires mensuelles de 30millions de DA et des charges de fonctionnement de 7 millions de DA, soit un bénéfice mensuel de 23 millions de DA, les quotidiens font face à des difficultés financières, incapables d'honorer leurs engagements vis-à-vis des sociétés d'impression», a relevé encore l'hôte de la ville desGenêts. «Un quotidien au-delà de sa mission d'informer, est une entreprise à vocation économique qui doit dégager des bénéfices devant être investis dans le développement du journal », a encore fait observer leministre de la Communication mettant en avant le nécessité de revoir le fonctionnement de l'Anep. «Il faut tout revoir», a-til dit,mettant en avant lemessage du Président, dans sa lettre du 3 mai définissant les règles de la presse nationale, le professionnalisme et la commercialité. Dans sa prise de parole à l'ouverture des travaux de ce colloque international, MGrine a rappelé que «la question de Tamazight dans lesmédias mérite une prise en charge effective et continue sur la base de règles professionnelles et couvrant l'ensemble desmissions assignées aux médias, à savoir celles inhérentes à l'information, la culture et le divertissement. «Cette prise en charge doit être soutenue par un effort constant en matière de formation par les établissements et/ou par l'Etat», a-t-il indiqué faisant observer que son département s'attèle à la mise en oeuvre d'un vaste programme destiné à l'ensemble des professionnels des médias et qui sera renforcé par un autre programme prévu dans le cadre du plan national de développement. Avec l'ouverture de l'audiovisuel à l'investissement privé, nous avons veillé sur le plan du droit, à ce que le dispositif législatif inhérent à l'audiovisuel, en cours demise enoeuvre, réponde aux impératifs de préservation et de promotion de la langue amazighe ».


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