Algérie

De nombreux établissements restent fermés ou endommagés Tizi Ouzou : reprise timide des cours dans les villes



De nombreux établissements restent fermés ou endommagés Tizi Ouzou : reprise timide des cours dans les villes
Après une semaine de vacances forcées, les élèves des établissements scolaires de la wilaya de Tizi Ouzou ont repris timidement le chemin de l'école, notamment dans les centres urbains et les chefs-lieux de daïra où un fort taux d'absentéisme a été, cependant, enregistré hier en cours de matinée, alors que certains établissements scolaires ont été même contraints de renvoyer leurs élèves vers dix-heures en raison de l'absence de chauffage.
Les élèves de haute montagne, pour leur part, sont restés encore cloîtrés chez eux hier, même si le soleil a fait sa réapparition. Il est vrai qu'il a encore neigé sur les hauteurs avant-hier après-midi et durant une bonne partie de la nuit de samedi à dimanche, notamment dans les régions de Yakourène, Bouzeguène, Idjeur, Iferhounène, Imsouhal, Aït Ouacif, Aïn El-Hammam, Larbaâ Nath-Irathen, Boghni, At Yenni et Draâ El-Mizan.
Les routes et les chemins qui mènent vers de nombreux villages étaient fortement enneigés ou couverts de verglas, causant beaucoup de désagréments aux piétons comme aux automobilistes.
Pis, certains établissements scolaires ont été sérieusement endommagés par la neige, le plus grand sinistre ayant été enregistré au village d'Aït Zikki, encore isolé sur un pic culminant de la commune de Bouzeguène où un CEM construit en préfabriqué en 1992 s'est littéralement effondré sous une couche de neige horrible de deux mètres d'épaisseur. Selon des témoignages de citoyens du village et d'élus locaux, huit salles de classe ont cédé sous le poids de la neige ainsi qu'une bonne partie du laboratoire.
À Boudjima, c'est une grande partie du bloc pédagogique qui s'est effondrée, heureusement en l'absence des élèves et des enseignants. Là aussi, il s'agit d'un lycée construit en préfabriqué dans les années 1990 et qui menaçait ruine depuis quelque temps déjà.
Dans la commune de Yakourène, les écoles primaires, les collèges et les lycées n'ont pu rouvrir leurs portes et attendent des jours meilleurs car les routes sont encore impraticables et le chauffage fait encore défaut puisque des queues interminables sont visibles auprès des stations d'essence et des dépôts de gaz si bien qu'un camion de livraison de gaz a été pris à partie samedi soir à Azazga par des citoyens en quête de gaz butane, ce qui a nécessité l'intervention des forces de sécurité.
À Draâ El-Mizan, un fort taux d'absence a été remarqué alors que tous les établissements des communes de Frikat, M'kira et Aïn Zaouia sont restés fermés. À Iferhounène, Aïn El-Hammam, Larbaâ Nath-Irathen, Aït Ouacif, At Yenni, Azazga, Ouadhias, voire même à Tigzirt et à Azzeffoun, les élèves de nombreux établissements scolaires n'ont pas encore repris les cours.
Selon une situation établie hier à la mi-journée par la Direction de l'éducation de Tizi Ouzou, il ressort que sur 653 écoles, seules 77 ont repris le travail avec un fort taux d'absentéisme, sur 173 CEM, 40 sont ouverts et sur 56 lycées, 18 seulement ont rouvert leurs portes.
M H


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