De nombreuses firmes étrangères lorgnent l'Algérie

Le ministre des Travaux publics, Abdelkader Kadi, a fait hier appel aux investisseurs étrangers pour participer au plan de réalisation de nombreux ouvrages.Les Salon international des travaux publics qui s'ouvrira dans quelques jours verra la participation de nom-breux pays dont la France, l'Allemagne et la Grèce qui veulent toutes avoir une part du marché algérien.Les divers chantiers lancés par l'Algérie lors du plan quinquennal qui s'achève ou ceux qui le seront à partir de l'année 2015 ont donné lieu à la présence de sociétés étrangères sans pour autant disqualifier les sociétés locales, a dit le ministre.De nombreuses entreprises appartenant à des pays européens comme l'Italie mais aussi la France et le Portugal ou encore des sociétés appartenant à la Turquie, la Chine, le Japon, la Tunisie et l'Egypte tirent profit des plans publics d'investissement. En effet, pour avoir une partie de la commande publique dans le bâtiment et les travaux publics, les ministères en charge de ces deux secteurs n'ont eu cesse de signer des accords avec des étrangers espérant de la sorte achever les projets dans les délais impartis et si possible avec quelques économies. Ainsi, qu'il s'agisse de logements ou d'infrastructures comme les ponts et les tunnels ou encore de centres de conférences, de nombreuses nations ont postulé pour avoir droit à leur «part du gâteau». Le plus souvent cela passe d'abord par des protocoles d'accord. C'est ce qui a été réalisé récemment avec l'Italie pour la promotion de la coopération bilatérale dans le secteur des travaux publics dont notamment la réalisation des grands projets. La même procédure a été adoptée avec d'autres pays comme l'a confirmé en octobre le nouvel ambassadeur de France à Alger, Bernard Emié. Parmi les ministres à se réjouir de cette activité figurent celui en charge des Travaux publics, Abdelkader Kadi, et de l'Habitat, Abdelmadjid Tebboune. S'inscrivant dans le cadre du renforcement et de la promotion du partenariat avec les étrangers, ces protocoles d'accord portent sur le développement d'un partenariat dans les domaines des études techniques et de la promotion de la réalisation des grands projets d'infrastructures, de ports et d'aéroports.Des annonces sont effectivement faites pour prévoir la construction de nouveaux ports dans le plan quinquennal à venir mais pas seulement car d'autres infrastructures sont aussi en projet comme les gares de transport routier ou encore des nouveaux stades et des zones industrielles. Des appels d'offres seront lancés pour choisir les entreprises qui feront fortune dans ces domaines. Mais quelquefois, leur aventure s'arrête net comme cela s'est passé avec la japonaise Coojal à cause de difficultés à achever les travaux d'un tunnel dans l'Est algérien. Ce qui d'ailleurs n'a pas été abordé par le ministre. Les accords prévoient également une coopération qui portera essentiellement sur les échanges d'expérience dans les domaines de la réalisation et de l'entretien des infrastructures, de la formation, des ressources humaines, ainsi que de la gestion et de l'exploitation des infrastructures de base.Les capacités de réalisation des entreprises étrangères dont certaines d'entre elles activent déjà en Algérie dans le secteur des travaux publics, sont déjà connues. «Nous visons alors, entre autres, les échanges des expériences entre les entreprises algériennes et leurs homologues dans ce secteur», avait déclaré à plusieurs requises le ministre des Travaux publics lors de diverses rencontres.