Algérie

De nombreuses compagnies étrangères intéressées par le marché algérien



Vers une croissance du secteur des assurances Invité de la rédaction de la radio chaîne 3, M. Messaoudi, le secrétaire général du Conseil national des assurances (CNA) s’est montré, hier, très enthousiaste quant aux perspectives de développement du secteur. Les assurances ont connu, en effet, une réforme qui consacre la libéralisation de ce marché. A la faveur des innovations apportées par la loi, de nombreuses compagnies étrangères cherchent, aujourd’hui, à implanter, en Algérie, des succursales. De même que, dorénavant, les banques peuvent commercialiser des produits d’assurances et que des individus peuvent s’associer afin de créer une mutuelle. Les textes d’application qui doivent rendre effectives ces innovations sont actuellement en cours de discussion au sein du CNA et seront examinés par le conseil du gouvernement avant la fin de l’année, a précisé M. Messaoudi. Pour le conférencier, ce sont à cause notamment des catastrophes naturelles -qu’a eu à essuyer notre pays- que le nouveau dispositif a pu voir, enfin, le jour, et ce, à partir de l’année 2004. Les pouvoirs publics ont alors jugé utile de mutualiser les risques sur plusieurs années. M. Messaoudi donnera, alors, quelques indications. Ainsi, le chiffre d’affaires réalisé par le secteur des assurances en 2005 s’élèverait à 42,5 milliards de dinars, ce qui représente, selon lui, 0,5% du PIB. Un rapport jugé insuffisant comparé à la norme internationale estimée de 7 à 8%. Pour le secrétaire général du CNA, il est possible d’atteindre très vite la barre de 2% du PIB. Pour M. Messaoudi, «c’est un objectif réaliste compte tenu des 100 milliards de dinars qui vont être injectés dans l’économie nationale». Pour lui, il est clair que ces dépenses d’investissements publics vont se traduire par des chantiers et des installations qui seront couverts par des polices d’assurances. De même qu’il ajoutera l’importance du niveau de l’épargne et de l’insuffisance des opportunités intéressantes de placement. Il ne manquera pas de relever, à cet égard, que le prix de l’immobilier a flambé en Algérie sans rapport réel avec le marché. Il évoquera, d’emblée, «une aberration économique» puisque le niveau de vie reste, en Algérie, assez bas et ne peut, par conséquent, justifier l’envolée actuelle des cours de l’immobilier. De ce constat, M. Messaoudi estimera que le secteur des assurances va jouer, à l’avenir, un rôle-clé en drainant substantiellement une grande partie de l’épargne nationale. Concernant la privatisation dans le secteur des assurances, M. Messaoudi se montrera assez réservé en mettant en avant notamment la difficulté à évaluer les actifs des entreprises publiques éligibles à la privatisation. Pour lui, ce n’est pas tant les capitaux qui seraient recherchés dans la démarche de privatisation des compagnies publiques d’assurances (dont le chiffre d’affaires représente 80% du marché) mais plutôt l’expertise et le transfert du savoir-faire. Par ailleurs, le contrat de management semble constituer «une bonne formule» pour M. Messaoudi qui révèlera, à cette occasion, la désignation d’une banque d’affaires à l’effet de trouver un partenaire pour la CAAR.


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