Algérie

De meilleures conditions pour l'investissement productif



La sphère économique résiste tant bien que mal aux aléas de la situation politique marquée par le «Hirak» et les décisions qu'il a inspirées, notamment en matière de lutte contre la corruption et contre «la bande» accusée par le peuple d'avoir pillé le pays. Ces décisions ont mis sur la défensive les «prédateurs», selon le nom qui leur a été donné par les médias.Le «Hirak» a permis de commencer à réunir les conditions d'une politique économique qui tienne compte des intérêts à moyen et long terme du pays, à travers la rationalisation des dépenses d'importations qui avaient été alourdies par les surfacturations et les achats inutiles, voire fictifs, motivés par la sortie illicite de devises. Il est possible aussi d'envisager maintenant une meilleure utilisation des finances publiques avec plus d'efficacité pour répondre aux besoins réellement exprimés par la population. Les signaux envoyés par le gouvernement indiquent, selon des experts, que l'Algérie veut reprendre la bonne direction, mais, ajoutent-ils, il faut être attentif aux pressions extérieures, car les «partenaires» qui ont pris l'habitude, grâce à la «bande» aujourd'hui mise sur la défensive, d'engranger des milliards de dollars d'importation de produits qui ne sont pas toujours nécessaires au bon fonctionnement de l'économie et à la consommation des ménages, ne sont pas près de renoncer à ce pactole. L'Algérie est tenue de résister à ces pressions exercées, principalement, à partir de l'Union européenne.
D'un autre côté, l'investissement productif ne doit pas rester à l'arrêt considérant son impact trop lourd sur emploi au regard de la croissance démographique. Il s'agit d'une urgence de premier plan. Un bon point a été marqué par le gouvernement qui a annoncé que l'ère de la planche à billet était «révolue», et que l'Algérie tourne résolument, la page de ce mode de financement non conventionnel, engagé fin 2017. Le gouvernement a pris des mesures devant permettre au pays d'éviter les risques qui pourraient porter préjudice à l'économie nationale. Dans une note publiée le 1er avril dernier, la Banque d'Algérie avait qualifié de «paradoxal» l'appel insistant, lancé en avril 2017 par les initiateurs de ce financement, une prétendue «Task Force» installée auprès du Premier ministre de l'époque, Abdelmalek Sellal, qui a été mis en détention provisoire à la prison d'El Harrach par le juge d'instruction près la Cour suprême, pour plusieurs chefs d'accusation.
A propos de la situation des entreprises des patrons mis en prison pour des affaires de corruption, le gouvernement a créé un organe gouvernemental chargé du suivi des activités économiques et de la préservation des outils de production et des postes d'emploi. Dernièrement, au cours de sa visite de travail et d'inspection à la 3e Région Militaire à Béchar, le général de corps d'Armée, Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense nationale, chef d'état-major de l'Armée nationale populaire (ANP) a tenu à rassurer le peuple algérien quant aux perspectives qui se présentent. «L'élan du développement reprendra avec une cadence plus rapide, une détermination plus forte et des objectifs plus nobles», a-t-il déclaré, ajoutant qu'il n'y aura plus de place à la crise économique ni toute autre crise, une fois que l'Algérie se sera libérée des griffes de la bande, des prédateurs et de ceux qui ont trahi la confiance».


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