Algérie

De mal en pis



De mal en pis
Depuis des décennies, l'Etat dépense des sommes énormes pour l'achat de matériel médical qui n'est jamais exploité judicieusement et tombe en panne avant d'être abandonné.En dépit des moyens disponibles et des efforts déployés, les services des urgences des hôpitaux de la wilaya de Constantine sont encore défaillants en matière de prise en charge des malades, ce qui engendre la colère de ces derniers, ainsi que leur famille. Cette situation, qui semble même se banaliser, a été relevée par la commission de la santé de l'APW, lors de la session de cette assemblée, tenue récemment.Dans un rapport «au goût amer», la dite commission parle même d'une véritable déroute. Des élus évoquent des conditions d'accueil déplorables et un manque de matériel, en dépit des milliards débloqués par l'Etat pour l'achat d'équipements. D'autres déplorent des services qui croulent sous les saletés. «Il est urgent de trouver une solution concrète à ces problèmes, particulièrement au manque d'hygiène et des équipements médicaux», a noté Mustapha Naceri, président de la commission.D'autres intervenants ne manqueront pas de dire que si le simple citoyen n'est pas bien pris en charge, d'autres privilégiés sont malgré tout bien «servis» en matière de consultations et de soins, grâce au «piston». Pour prendre un rendez-vous il faut faire le parcours du combattant. En outre, le manque de réhabilitation des services, déjà en dégradation, a des conséquences graves sur la qualité des soins. La maintenance et la réparation des appareils, à l'exemple de ceux de l'IRM et de l'échographie, ne sont pas assurées, selon les intervenants à l'APW.«Pire encore, des appareils en bon état ne sont pas exploités, comme c'est le cas pour le scanner de l'hôpital civil de Ali Mendjeli, faute de techniciens pour le manipuler, en plus, il y a un manque de formation au profit du personnel», a déclaré un élu. Répondant à ces critiques, le directeur de la santé, Amor Bentouati, qui ne voit pas les choses du même ?il, a affirmé que ce rapport ne reflète pas «vraiment» la réalité actuelle de son secteur. «Il y a eu une grande amélioration par rapport aux années précédentes, particulièrement l'année 2014», a-t-il dit. Il a estimé que plus de 87 % du budget des différents établissements hospitaliers ont été consommés, alors qu'en 2014, le taux de consommation ne dépassait pas les 3%. En plus, d'après lui, il y a 42 marchés pour l'acquisition de matériel médical.




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