Algérie

De lourds dégâts sur les rendements agricoles


De lourds dégâts sur les rendements agricoles
Alors que le cauchemar de la sécheresse qui a sévi l'année dernière n'a pas encore quitté l'esprit des éleveurs et des céréaliculteurs, voilà une autre saison agricole désormais, partiellement compromise en France.
Laquelle situation qui risque même d'étendre ses effets au-delà des frontières françaises sachant que le pays est parmi les principaux exportateurs de produits agricoles de base. A titre indicatif, 70% des importations de l'Algérie en blé proviennent de l'Hexagone. En effet, après le gel qui a persisté durant la saison hivernale, plusieurs régions agricoles de France font face à un déficit sérieux de pluviométrie. La semaine dernière, la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA) a tiré la sonnette d'alarme quant aux retombées désastreuses de cette situation sur les récoltes. Rien que pour les céréales, quelque 600 000 hectares sont détruits par le gel de l'hiver dernier, selon la même organisation syndicale. «600 000 hectares de cultures de blé, colza et orge ont été endommagés», a affirmé le président de la FNSEA, Xavier Beulin, en précisant que «le grand quart Nord-Est est principalement affecté».
Les chiffres sont en tout cas inquiétants : en région lorraine, 70% des cultures de blé tendre ont été détruites, soit 181 500 hectares anéantis. Dans cette région, selon la fédération des syndicats, le gel et la neige ont détruit la quasi-totalité des récoltes. Certains exploitants ont été contraints d'arracher leurs plantations d'hiver qui ont été détruites et d'en ressemer les trois quarts, voire la totalité. Dans la région Centre, les agriculteurs sont obligés de ressemer 75 à 80% des plantations de blé dur. Vers le sud de la France, c'est la sécheresse y sévissant qui suscite plus d'appréhensions. C'est le cas de la région du Languedoc-Roussillon où, entre novembre 2011 et mars 2012, seulement 10 mm d'eau de pluie ont été cumulés.
En Alsace, la moitié des surfaces en blé tendre a été anéantie et la sécheresse s'installe avec 60 mm de déficit pluviométrique. Dans l'ensemble, le Bureau de recherches géologiques et minières révèle que 89% des nappes phréatiques affichent un taux inférieur à la normale durant ce mois d'avril, et les régions du sud de la France sont les plus asséchées. En conséquence, la FNSEA n'écarte pas l'éventualité d'appeler l'Europe à la rescousse. «Au vu des dommages constatés, la France peut demander la mise en place d'une procédure de cas de force majeure et les agriculteurs pourraient ainsi recevoir les aides de la Politique agricole commune (PAC) en octobre au lieu de décembre», explique le président de la FNSEA.


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