Algérie

De lourdes peines prononcées



Le tribunal de Annaba a prononcé, avant-hier, de lourdes peines à l'encontre d'un expert foncier et un secrétaire du bureau d'un avocat bien connu à Annaba, poursuivis dans une affaire d'escroquerie. Ainsi, l'expert a été condamné à 7 ans de réclusion criminelle tandis que le secrétaire d'avocat s'en y sorti avec 3 ans de prison ferme, des sentences assorties d'une amende de 20 millions de centimes pour chacun des accusés. Dans cette affaire, qui est venue secouer la ville de Annaba, devenue par la force des choses le fief du trafic foncier, le ministère public a requis dix ans de prison ferme à l'encontre des deux inculpés. Le scandale en question remonte à la fin du mois d'avril dernier. Selon les éléments de l'enquête, les détectives de la police judiciaire de la Sûreté de la wilaya de Annaba, qui agissaient sur renseignements, ont appréhendé la main dans le sac les deux mis en cause, qui avaient jeté leur dévolu sur le propriétaire du complexe touristique Abou-Mahdi, un établissement implanté sur le littoral annabi, plus précisément au niveau du site Belvédère. Un complexe agréé et activant depuis 1984, avec permis de construire, certificat de conformité portant création de fonds de commerce et réalisé sur un terrain considéré comme bien vacant. Mais ne voit a-t-il pas qu'après 33 ans d'exercice, l'exploitant de ce complexe touristique se voit poursuivi en justice par un individu se présentant comme le "propriétaire légal" de la parcelle de 4 hectares, sur laquelle est implanté le Abou-Mahdi, un terrain qu'il aurait acquis auprès d'un ancien colon, sous-seing privé et un livret foncier prétendument obtenu auprès du tribunal de Sétif. Dans l'intervalle, révèle-t-il, il allait être approché à ce sujet, par le secrétaire particulier d'un avocat bien connu à Annaba, qui lui a proposé les services d'un expert foncier qui serait très proche du magistrat en charge de son dossier, pour un règlement du conflit en sa faveur, moyennant le versement d'une commission de 3 milliards 500 millions de centimes, un montant qui a été finalement négocié à 3 milliards 200 millions. La victime avait alors proposé à ses traiteurs une avance de 100 millions de centimes, en attendant de procurer toute la somme durant la semaine à venir. Une fois qu'il a conclu ce marché sordide avec les deux escrocs, il a pris directement le chemin de la cour de justice de Annaba où il déposa une plainte. Avisés et en possession des photocopies des coupures de banque, les limiers de la police judiciaire n'eurent aucun mal ensuite à confondre les deux lascars et à obtenir leurs aveux.B. Badis


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