Algérie

De lourdes peines contre les prévenus



Après un procès qui aura duré plus de sept ans, non sans défrayer la chronique locale, le tribunal pénal de Tiaret a prononcé mercredi de lourdes peines à l'encontre de cinq prévenus : l'ex-PDG, un de ses assistants, le chef de dépôt, des employés, tous des ex-travailleurs des moulins de Tiaret relevant du groupe Eriad Tiaret et un commerçant. Ils sont accusés de « détournements de biens publics, faux et usage de faux et trafic d'influence ».Un verdict allant de sept à trois ans de prison avec mandat de dépôt en audience et relaxe pour certains, ce qui a créé un véritable rebondissement. Une multitude d'affaires qui auraient causé un préjudice de dix milliards et qui remontent en fait à l'année 2000 quand Abdelkader Ghalmi, alors PDG, en découvrant un important écart au dépôt 34, alerta la justice par plainte. Il en a été de même pour une affaire similaire au dépôt 12. L'écart en question est de plus d'un milliard, représentant un manque de 7565 quintaux de farine, découvert par la commission d'inventaire en présence d'un huissier de justice. Cette affaire aura constitué donc le point de départ d'une suite de malversations constatées pour lesquelles allait faire les frais ce même cadre, après seulement vingt jours de présence à la tête des Moulins de Tiaret, alors qu'il venait de remplacer A. Nems, dont le départ a été suscité par la montée au créneau des travailleurs, dont une partie venait d'être licenciée. Les écritures comptables auraient démontré les preuves irréfutables.Aux activités au dépôt 34 succéderont celles liées au dépôt 12 implanté en banlieue, à Zaâroura, dont le trou a fait prévaloir un écart de près de 10 millions de dinars. Quelques mois plus tôt, alors qu'étaient instruites certaines affaires, c'est carrément le conseil d'administration qui ira désavouer son PDG des Moulins de Tiaret, car plusieurs contrevérités corroboraient un jeu d'écritures. Nos sources parlent même de dossiers liés à l'assurance, à un encaissement de créances contraire à la réglementation, de rebrutage de marchandise avariée, de pièces de rechange maquillées, voire de complaisance à l'égard de certains créanciers. Le groupe Eriad Tiaret, qui avait entamé sa privatisation après la cession des filiales de Relizane, Mostaganem, Mahdia et bien d'autres, reste à ce titre financièrement à genoux. Quelque part, sa mort était programmée. On vous l'aura dit en attendant d'autres affaires dont celle instiguée par les travailleurs retraités qui s'estimaient grugés.


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