Algérie

De Lille à Alger



La danse comme langage universel Depuis bientôt 3 ans, Doudja Brahimi imagine des ballets qui permettent à l?Orient et à l?Occident de se rencontrer. A 53 ans, Doudja Brahimi fait partie de ces femmes que rien n?arrête. Installée en France depuis 1976, cette Algérienne n?a jamais coupé les ponts avec son pays d?origine, bien au contraire ! La jeune femme étudie à l?université et décroche un diplôme en psychologie, en parallèle elle fait ses débuts au Conservatoire d?Alger en tant que danseuse classique. Deux passions, deux métiers qu?elle exerce de front aujourd?hui. Doudja Brahimi fait partie de l?association lilloise Corps et Métaphore et à ce titre, elle donne des cours de danse orientale sous forme de ballets. Le succès est au rendez-vous ! Au total, 150 jeunes femmes viennent découvrir les charmes de l?Orient après leur journée de travail. La chorégraphe nous confie avoir réalisé un important travail de recherches pour adapter les pas de danse afin de les rendre accessibles aux femmes occidentales, « C?est un savant mélange entre la verticalité classique et la sensualité orientale » affirme-t-elle. Partisane du multiculturalisme, le professeur souhaiterait faire découvrir à ses élèves la musique classique andalouse. De passage à Alger, elle lance un appel aux écoles de musique arabo-andalouses afin de créer en partenariat avec son association des ballets à thèmes. Pour l?artiste, ce jumelage renforcerait les liens entre la France et l?Algérie, « outre l?échange culturel qu?il entraînerait, ce projet serait un bel exemple de fraternisation entre les deux nations ». Une manière de venir à bout des a priori, « Il faut casser cette image négative de la danse orientale qu?on réduit trop souvent aux clichés de la danseuse du ventre dénudée ! L?Algérie dispose d?un grand répertoire classique, à nous de le faire connaître »,déclare -t-elle. Après une semaine riche en rencontres, la jeune femme repart confiante et espère que son projet aboutira au plus vite. D?ici là, l?artiste ne chômera pas. Elle fait partie des 25 professeurs membres du pôle culturel « Danse d?Afrique et d?Orient » créé par le ministère de la Culture français. Cette entité vise à intégrer le patrimoine historique des enfants d?immigrés dans la société française. Dans ce cadre, les professeurs ont la liberté de monter leur propre troupe avec pour objectif la création d?un spectacle d?art vivant de 15minutes. Seule contrainte, il faut que la mise en scène soit inspirée des traditions du pays dont le professeur est originaire. L?aventure commencera en avril 2008 et s?achèvera en septembre 2009, devant un jury de professionnels. Un défi que s?apprête à relever Doudja Brahimi. « La barre est haute. Nous n?avons le droit qu?à 40 heures de travail pour finaliser le ballet »,dit-elle. Une mission quasi impossible, quand on sait qu?une minute de danse nécessite plus de 3 heures d?apprentissage pour les danseuses. Mais cette femme aime les challenges?
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