Algérie

De leur discussion a jailli la lumière



De leur discussion a jailli la lumière
Leur photo côte à côte a tenu le haut du pavé de l'actualité footballistique au pays du Fennec. De réconciliation salvatrice à prolongation de collaboration évocatrice, la rencontre entre Mohamed Raouraoua et Vahid Halilhodzic a remis au goût du jour l'éventualité de retarder d'au moins un semestre un divorce qu'on annonçait imminent, irrévocable et partiellement consommé.C'est que la discussion entre quatre yeux, à bâtons rompus et sans hypocrisie protocolaire a fini par convaincre les deux hommes que ce qui les réunissait était plus fort et plus consistant que ce qui les séparait. Que ce qui les rapprochait était immensément plus grand que ce qui les éloignait l'un de l'autre. Que regarder ensemble dans la même direction était encore mieux que de se regarder l'un l'autre.L'échange entre le président de la FAF et le sélectionneur national était, en ce sens, plus profond qu'une discussion entre un "patron" et son "employé", épithètes crus utilisés le 4 janvier dernier par Raouraoua en réponse à ce qu'il avait jugé être "un dérapage verbal de plus" de Halilhodzic.De dérapage, il n'y eut point cette fois-ci. De déballage, juste ce qu'il faut pour fluidifier une relation devenue froidement professionnelle.De source autorisée, l'on apprend ainsi que Halilhodzic a affirmé à Raouraoua que "loin était de (lui) l'idée de déprécier l'équipe nationale", lui assurant, preuves discursives à l'appui, "avoir finalement compris qu'il fallait mieux s'adresser au public algérien en termes clairs, dénotés et dénués de toute connotation ambiguë, que d'essayer de leur faire passer des messages plus profond de sens"."Je n'ai jamais voulu critiquer la sélection algérienne, encore moins la faire passer pour un simple faire-valoir lors de l'imminente Coupe du monde. Ma stratégie communicative était pourtant toute étudiée. Il s'agissait surtout de tromper l'ennemi en faisant croire à nos adversaires autre chose que la réalité afin de mieux les surprendre par la suite. J'ai toutefois fini par constater que mes discours étaient mal assimilés et compris de travers par le large public algérien auquel j'ai alors pris la décision de m'adresser au 1er degré. Preuve en est, lors de mon interview au micro de la FIFA, j'ai opté pour un langage clair en dévoilant même nos ambitions de passer le 1er tour et d'être, pourquoi pas, la sensation de cette Coupe du monde", avait déclaré le sélectionneur national au président de la FAF. L'abcès crevé, les tensions apaisées et les intentions de chacun clarifiées, la discussion s'est alors "tournée vers la période post-Mondial", assurera à Liberté une voix autorisée et généralement bien informée de tout ce qui se passe dans les hautes sphères dirigeantes fédérales. "Raouraoua et Halilhodzic ont clairement évoqué l'après-Coupe du monde et la possibilité de prolonger leur collaboration pour l'intérêt suprême de l'EN, appelée à négocier au mieux la phase qualificative à la CAN-2015. Coach Vahid n'a pas décliné la proposition. Loin de là, puisqu'il donnait l'impression d'être réellement intéressé par ce challenge et l'idée de mener l'Algérie à une autre CAN où il aura l'occasion et la possibilité d'effacer le douloureux souvenir d'Afrique du Sud 2013", indiquera encore la même source autorisée, non sans préciser que "Raouraoua n'a, cette fois-ci, pas fixé d'ultimatum ou de date butoir à Halilhodzic, lui laissant assez de temps à même de faire mûrir la réflexion". Du coup, c'est toute la stratégie fédérale pour doter l'EN d'une grosse pointure du management sportif au lendemain du Mondial brésilien qui se trouve sur le point d'être revue et corrigée, à la faveur d'une franche discussion entre les deux hommes les plus en vue du diaporama footballistique national des derniers mois. En gouvernant prévoyant comme rares l'ont été avant lui à ce poste, Raouraoua ne pensait, peut-être, pas si bien dire en martelant que "le sélectionneur qui dirigerait l'équipe nationale en Coupe du monde serait celui qui la coacherait lors des éliminatoires de la CAN 2015".Le temps a, probablement, fini par faire son effet. Ce même temps finira, certainement, par lui donner raison. Encore une fois.R BNomAdresse email




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)