Algérie

De larges efforts pour la préservation du patrimoine du Gourara



De larges efforts pour la préservation du patrimoine du Gourara
La wilaya d'Adrar, qui renferme un inépuisable réservoir du patrimoine immatériel témoignant du profond ancrage de son histoire et de sa culture, ne ménage aucun effort pour la préservation de cet héritage ancestral authentique.Le patrimoine d'Ahellil, propre à la région du Gourara (région nord de la wilaya d'Adrar), atteste en effet du foisonnement culturel ancestral de cette région saharienne exprimé au travers de sa composante et de sa scène d'exécution de chants spirituels.Rassemblés en cercle, hommes et femmes, munis d'instruments de musique traditionnels tels que «Tamaja», «Bengueria» et «Aguellal» pour accompagner des textes poétiques déclament des louanges à Dieu.M. Tahar Abbou de l'université d'Adrar relève que l'émergence du patrimoine lyrique d'Ahellil, classé par l'Unesco patrimoine universel en 2005, est le fruit de recherches anthropologiques menées durant les années 1970 par Mouloud Mammeri. En effet, lors de séjours dans la région du Gourara, il s'est penché, avec le concours de chouyoukh de la région, sur la collecte, trois années durant, du patrimoine oral d'Ahellil, dans un recueil publié en 2003 sous le titre Ahellil de Gourara. «Le patrimoine d'Ahellil, propre au Gourara et caractérisant les tribus Zénètes du sud-ouest du pays, revêt une importance particulière pour de nombreux anthropologues et linguistes», estime M. Abbou.L'orateur a fait savoir, lors d'une récente rencontre sur le thème en marge du 7e Festival national Ahellil, que l'exécution d'Ahellil repose sur des étapes scéniques essentielles, animées en soirées, et s'articulant autour notamment, de louanges à Dieu et à son prophète Mohamed (Qsssl) et l'évocation de saints patrons et d'exemples de bonne conduite et de sagesse.Dans la perspective de sauvegarder ce patrimoine immatériel, plusieurs associations ont procédé à la formation et l'organisation de groupes chantant l'Ahellil, à l'instar des associations Tifaou Tziri et Moulay Yakoub qui se chargent de la formation de plus de 40 adeptes de ce genre ancestral, en plus d'un projet de complexe culturel à réaliser à Timimoun, selon le commissaire du festival d'Ahellil, Slimane Ouiden.




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