De la valeur des vies

La lutte antiterroriste ne saurait être efficiente si les groupes terroristes continuent à bénéficier de largesses de la part de certains Etats obnubilés par leurs propres calculs de politique interne.
Lorsque des Etats persistent à payer des rançons aux groupes terroristes, ils contribuent à renforcer ces groupes et annihilent le travail fait par d'autres Etats, parfois au prix fort, pour venir à bout de ces groupes terroristes.
Lorsque des Etats, comme le Japon, la France ou encore l'Allemagne et les pays scandinaves, payent sans rechigner pour la libération d'un ou de quelques otages, ils obéissent à des considérations internes et se barricadent derrière la sacro-sainte opinion publique. Pour eux, la vie d'un otage vaudrait mieux que celle de milliers d'autres dans les pays où sévissent ces groupes terroristes. Que ces terroristes continuent à mettre des pays entiers à feu et à sang, cela ne les émeut pas, ni les dérange outre mesure. Leur seul souci : leur opinion publique et les sondages qui vont avec.
Des pays, comme l'Algérie, puis l'Angleterre ou les Etats-Unis, engagés dans la lutte antiterroriste depuis les attentats du 11 Septembre, refusent et font campagne pour l'interdiction du paiement des rançons. Mais leurs efforts restent vains tant que des pays continuent à jouer le jeu des groupes terroristes.
Par le passé, on a eu droit à des attitudes plus graves de la part de ces pays, qui acceptaient sur leur sol des terroristes recherchés et réclamés par d'autres pays, estimant qu'en leur accordant l'asile doré, ils se prémuniraient de leurs actes.
Le double jeu de certains pays encourage la poursuite des activités terroristes et complique davantage toute stratégie globale visant à assécher les sources de financement des groupes terroristes.
Tant que des pays continuent à croire que seuls leurs concitoyens ont le droit à la vie, quitte à ce que le monde entier soit à feu et à sang, le terrorisme aura de beaux jours devant lui. n
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