«De la poudre aux yeux», selon le MJIC

Le Mouvement des jeunes indépendants pour le changement (MJIC) a, en effet, rendu public son sixième communiqué de presse, commentant l'allocution présidentielle et la qualifiant de «poudre aux yeux». «Quoi de plus insultant que de présenter un homme éteint, agonisant et n'ayant même pas la force de déplacer une feuille pour s'adresser à  un peuple qui attendait ce discours depuis longtemps '», se demandent les rédacteurs de la communication. Tentant de répondre, ils écrivent : «Le discours prononcé par Bouteflika est le discours d'adieu et de fin de règne d'un homme qui a remis en cause tous les acquis politiques, arrachés de haute lutte, par les Algériens.»
Selon les animateurs du MJIC, le discours «n'a répondu à  aucune demande des forces vives de la nation, se contentant de simples annonces de réformettes. Il n'a convaincu personne. Et pour cause, aucun mot sur les immolations, les harraga…».
D'après le MJIC, «la révision de la Constitution, de la loi électorale, de la loi sur les partis politiques, la création de chaînes de télévision thématiques qui seront toujours contrôlées par le système ne répondent qu'aux attentes de certains partis de l'Alliance présidentielle».
Le même communiqué juge que le Président a ignoré les revendications de «l'opposition démocratique et des meneurs des mouvements sociaux en cours». «Ni Assemblée constituante, ni Conseil national de transition, ni dissolution de l'APN, ni élections anticipées, ni levée de l'état de siège à  Alger, ni mesures économiques et sociales à  même de répondre efficacement aux revendications des couches combattantes de la société ; le discours du système lu par Bouteflika est vide de sens à  plus d'un égard», lit-on encore dans la déclaration du MJIC, qui conclut : «Cela (le discours) ne peut donc àªtre catalogué que dans le registre des manœuvres du système pour gagner du temps et espérer survivre au vent de libération des peuples des systèmes post-coloniaux.»