Algérie

De la politique, enfin !


De la politique, enfin !
Jamais depuis 1999, les partis politiques de l'opposition ne se sont sentis interpellés aussi collectivement et indistinctement que depuis l'annonce de la candidature d'Abdelaziz Bouteflika à un quatrième mandat. L'organisation de l'élection présidentielle "dans un climat de tension aux conséquences imprévisibles" et l'interdiction de s'exprimer faite aux partisans du boycott du scrutin du 17 avril prochain "n'ouvrent pas la voie au changement pacifique et graduel attendu par les citoyens". Le parti politique qui s'exprime ainsi est celui du ci-devant ministre de la Communication, Mohamed Saïd, qui, jusqu'ici, n'était pas réputé comme une figure de l'opposition. C'est que le climat algérien est suffisamment délétère pour réveiller les consciences ankylosées par le train-train d'une vie politique au point mort depuis 15 ans, mais aussi pour alerter l'opinion et prendre à témoin le peuple sur les dangers de l'heure. Des dangers que l'on doit à une fin de règne pour le moins problématique qui, depuis peu, donne lieu à des échanges et des polémiques stériles, souvent de caniveaux, qui risquent, au mieux, d'ajouter à la confusion et au désespoir et, au pire, d'accélérer la survenue de cataclysmes aux conséquences irrémédiables.C'est dans un tel contexte, marqué par des incertitudes et porteur de périls, que Saïd Sadi a décidé de rompre le silence, après un recul de deux ans. Pour tenter, non sans succès, de redéfinir les vrais enjeux du moment et de mettre un terme à ce qui relève du futile, du dérisoire, de la mauvaise foi ou du règlement de comptes. C'est ainsi qu'après un état des lieux juste et concis, qui accable les tenants du pouvoir, Bouteflika et DRS y compris, sans en dédouaner tout à fait l'opposition, il en est arrivé à la question essentielle : que faire pour sortir le pays, sans plus de dégâts, de la spirale infernale ' En mettant fin au statu quo, puisque c'est de là que tout est venu. Pour ce faire, Saïd Sadi préconise une "disqualification politique" de l'élection présidentielle, portée par une "dynamique populaire et transpartisane". Des slogans ' Non, des propositions concrètes, assurément. De la politique, enfin, pourrait-on dire ! Car en ces quelques mots, c'est tout un programme que suggère le Dr Sadi et que pourraient discuter, voire adopter tous ceux qui rejettent le scrutin, ensemble, toutes tendances politiques confondues, s'ils veulent donner du souffle et de l'avenir à l'action du boycott. Et à l'Algérie.NomAdresse email


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