L'Algérie va fêter le 5 juillet 2012 cinquante années d'indépendance politique. De juillet 1962 à juillet 2012, elle a connu sept dirigeants : Ahmed Ben Bella (1962 à 1965), Houari Boumediene (1965 à 1978), Rabah Bitat (1978 à 1979), Chadli Bendjedid (1979 à 1992), Mohamed Boudiaf (1992 ), Ali Kafi (1992 à 1994), Liamine Zeroual (1994 à 1999) et Abdelaziz Bouteflika (1999 à aujourd'hui).
Aussi, dès sa prise de pouvoir en 909 à Raqqada, le premier représentant de cette dynastie, Ubayd Allah, revêt le titre de mahdi et celui de commandeur des croyants. Il constitue une armée parmi les Kutamas et s'attaque aux Aghlabites dont il conquiert l'émirat en une quinzaine d'années (893-909). Cependant, les tribus berbères zénètes d'Abu Yazid en 944 s'emparent de Kairouan. Le chef berbère Ziri Ibn Manad, ayant réuni sous son autorité les tribus Sanhadja, met en déroute les tribus Zénètes et sauve l'empire fatimide. Il y gagne le poste de gouverneur du Maghreb central comme récompense de sa fidélité. Peu à peu, l'armée affaiblie des Fatimides se recompose, puisant toujours ses forces chez les Kutamas, mais aussi en Perse et en Syrie. Ils parviennent finalement à se réimposer en maîtres du Maghreb occidental avant de tourner leur effort armé vers l'Orient, pour aboutir à la conquête de l'Egypte en 969. A partir de ce moment, les Fatimides commencent à se désintéresser de leurs terres d'origine, les laissant au fur et à mesure tomber aux mains des Zirides à tel point qu'en 1060 la dynastie n'a plus pour territoire que l'Egypte. Le Maghreb a connu également la domination de la dynastie Maghraoua (970-1068) et celle des Ziride (972-1152). Les Maghraouas sont une tribu zénète dont le royaume est dans le Chlef actuel. Les Maghraouas s'allient aux Fatimides puis aux Omeyades, mais finissent par former une dynastie indépendante avec pour capitale Oujda. Les Maghraouas, grâce à Ziri Ibn Attia, prennent les principales villes de l'ouest : Tlemcen et les Zibans. Les Maghraouas envahissent la partie nord, le Maghreb El Aqsa (actuel Maroc), et choisiront Fès comme capitale. Les deux dynasties zénètes se font la guerre. Plusieurs chefs des Maghraouas commandent la dynastie jusqu'à sa chute vers 1068. Quant à la dynastie ziride, fondée par Bologhine Ibn Ziri, originaire de ces tribus berbères sanhadjas, elle règne sur l'Ifriqiya et une partie d'Al Andalus pendant environ deux siècles avec successivement Achir Kairouan et Mahdia pour capitales. En 1046, alors vassaux des Fatimides, les Zirides rompent totalement leurs relations : en reconnaissant les Abbassides comme califes légitimes, les Zirides montrent ouvertement aux Fatimides qu'ils abandonnent le chiisme. Pour réprimer les Zirides, les Fatimides envoient en 1052 les Hilaliens qui détruisent Kairouan en 1057. Mahdia devient alors la nouvelle capitale de l'empire. De 1014 à 1152 lui succède la dynastie des Hammadides qui est une branche des Zirides puisque son fondateur, Hammad Ibn Bologhine, est le fils de Bologhine Ibn Ziri. Il gouverne sur un territoire correspondant à peu près à l'actuelle Algérie hors Sahara durant un siècle et demi. Hammad Ibn Bologhine fonde la dynastie en 1014 en se déclarant indépendant des Zirides et en reconnaissant la légitimité des califes abbassides de Baghdad. Mais c'est seulement en 1018 que les Zirides reconnaissent l'autorité des Hammadides. Leur capitale est dans un premier temps Al-Qala, quand, menacée par les Hilaliens, elle devient Béjaïa Les incursions des Hilaliens à partir de 1052 affaiblissent grandement la dynastie jusqu'à ce qu'elle soit définitivement vaincue à l'arrivée des Almohades. A la suite de la rupture avec les Zirides et dans le but de les punir, les Fatimides envoient les Hilaliens, une confédération de tribus venues en majorité d'Egypte. Ils étaient alliés avec les Hammadides, ce qui permit la destruction des Ifrenides. En 1152, un siècle après l'arrivée des premiers contingents bédouins, les Béni Hilal se regroupent pour faire face à la puissance grandissante des Almohades, maîtres du Maghreb El-Aqsa et de la plus grande partie du Maghreb central. Mais ils sont écrasés à la bataille de Sétif. Paradoxalement, cette défaite n'entrave pas leur expansion, elle en modifie seulement le processus. Les Almohades, successeurs d'Abd El-Moumen, n'hésitent pas à utiliser leurs contingents et ordonnent la déportation de nombreuses fractions Ryâh, Athbej et Djochem dans diverses provinces du Maghreb El-Aqsa dans le Haouz et les plaines atlantiques qui sont ainsi arabisés. Il y a lieu également de retenir l'importance de la dynastie almoravide qui est une dynastie berbère en provenance du Sahara qui régna sur le Sahara, une partie du Maghreb et une grande partie de la péninsule ibérique de la fin du XIe au début du XIIe siècle. C'est Yahya Ibn Brahim qui, en islamisant en 1035 sa tribu berbère, donne naissance à une communauté religieuse militaire qui sera à l'origine de la dynastie almoravide. Mais, c'est souvent Abdallah Ibn Yassin qui est considéré comme le père spirituel de ce mouvement. A la tête d'une armée de plus en plus impressionnante, il convertit par la force ses voisins, profitant du prétexte pour agrandir son influence territoriale. Dès 1054, il part à la conquête de l'empire du Ghana. Le successeur d'Abdallah Ibn Yasin, Abu Bakr Ibn Omar, est considéré comme le premier souverain almoravide. C'est lui qui, aux alentours de 1070, fondera la ville de Marrakech avant de repartir au Ghana prendre sa capitale en 1076. Marrakech est la capitale d'un empire immense, du Niger au Tage. C'est l'apogée des Almoravides qui mènent l'une des plus grandes puissances méditerranéennes mais aussi africaines. Certaines sources indiquent aussi que les Almoravides prennent Tlemcen et Alger. D'autres sources signalent que les Almoravides s'arrêtent aux bornes des Zirides et des Hammadides. D'autres sources, enfin, soutiennent que, vaincus par les Hammadides, ils délaissent Tlemcen en 1002. La prise de Marrakech par les Almohades en 1147 marque la fin de l'empire des Almoravides. Le mouvement almohade, composé des Masmoudas et des Zénites, est né en réaction à l'autorité malikite en place, à savoir les Almoravides en relation avec les dissidents exilés dans le Haut Atlas et qui commencèrent par créer une communauté militaire et religieuse dans les années 1120. La guerre éclate, et Tlemcen, Fès puis Marrakech tombent, annonçant la disparition des Almoravides en 1147. Au fur et à mesure des années et des différents règnes, les Almohades vont agrandir leur royaume et finir par unifier tout le Maghreb et le sud de l'Al Andulus pendant un demi-siècle. La dynastie hafside, d'abord alliée et vassale des Almohades, se proclame indépendante en 1230. Elle est alors divisée entre deux capitales, Béjaïa et Tunis. C'est au XVe siècle, sous Muhammad IV Al Mutansir, que la dynastie connaît son apogée. Les Hafsides contrôlent alors un territoire qui s'étend de l'est de l'Algérie à partir d'Alger jusqu'au nord-ouest de la Libye. Au XVIe siècle, l'empire, de nouveau grandement affaibli par des luttes internes, subit les attaques des Espagnols qui débarquent sur les villes côtières comme Béjaïa. La dynastie des Zianides, appelés aussi Abdalwalides, est une dynastie berbère zénète ayant régné depuis Tlemcen de 1235 à 1556 fondé par Yaghmoracen Ibn Zyan et dont l'étendue du royaume préfigurait une partie de l'actuelle Algérie. Les Abdalwadides furent refoulés vers les hautes plaines d'Oranie par l'invasion des Hilaliens en 1051. Les Zianides sont vaincus par les Ottomans en 1556. Selon Ibn Khaldoun, la dynastie mérinide a régné de 1258 à 1465. Elle serait d'origine zénète et issue de la tribu des Wassin. Etablis dans le sud des Aurès (Biskra-Algérie), les Banu Marin furent peu à peu, dès le XIe siècle poussés vers l'Ouest par l'arrivée des tribus arabes des Banu Hilal. Les Mérinides dominent diverses régions de l'actuel Maroc et imposent durant une année leur pouvoir sur une partie du Maghreb. Le centre de leur royaume se situe entre Taza et Fès. Ses frontières évoluent avec le temps, de l'océan Atlantique à l'ouest, la mer Méditerranée au nord, le domaine des Zianides à l'est et le Sahara au sud. (A suivre)
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Posté Le : 16/06/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Abderrahmane Mebtoul
Source : www.lnr-dz.com