Les différentes factions armées maliennes discutent à Alger d'un plan de sortie de crise qui devrait donner plus de consistance à un fragile processus de paix dans le nord du Mali. Un processus soutenu et encouragé par l'Algérie, soucieuse par ailleurs de ramener un peu de calme dans cette région labourée par les groupes terroristes comme ceux de l'opposition malienne. L'insécurité dans cette région africaine, aux frontières sud du pays, restait en réalité comme «une pierre dans les souliers» de l'Algérie, tout occupée à éteindre le danger du terrorisme et dénouer les crises politico-militaires régionales. Autant dire une mission extrêmement difficile, pénible et délicate que l'Algérie mène sur plusieurs fronts.Mais, déjà, une première victoire, un premier satisfecit: le fait de rassembler autour de la même table, ou dans une même salle, c'est selon, tous les acteurs de la crise malienne, y compris le gouvernement. C'est dire que le moment est important et que les résultats de ce round de discussions entre les différents mouvements touaregs maliens sont attendus avec beaucoup d'impatience. Les raisons sont simples: un accord global ouvrirait la voie au retour à la vie normale dans les régions nord du Mali, à Tombouctou, Gao et Kidal, après au moins une vingtaine d'années de crise politique sur fond de guerre civile. La «pacification» du nord du Mali, un moment menacé de partition avec la revendication d'un des mouvements de l'opposition, le MNLA, de l'indépendance du Nord, sinon son autonomie politique et militaire, est un objectif actuellement en train d'être concrétisé.Un des effets de cet objectif est d'abord le retour à la stabilité de la zone, sa sécurisation et la fin d'une période de crise politique et militaire sur fond de «ni guerre ni paix» intolérable au Nord-Mali. Ensuite, il s'agit pour l'Algérie de favoriser un retour à la vie sociale et économique dans cette partie du Mali, comme une étape décisive pour l'élimination de tous les foyers de tensions et de crises larvées induites par l'incapacité du pouvoir central à Bamako de gérer les attentes politiques de certaines factions ethniques locales, dont les Touaregs. Une ethnie d'ailleurs courtisée par des puissances occidentales et des pays africains tiers dont les intérêts sont autres que ceux de l'Algérie qui voudrait une bonne fois pour toutes «sécuriser» durablement ses frontières sud. Et donner les moyens d'un développement équilibré du Nord-Mali et prévenir ainsi dans les meilleures dispositions sécuritaires toute menace terroriste ou autre contre ses intérêts stratégiques sur ses flancs sud.
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Posté Le : 03/09/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Yazid Alilat
Source : www.lequotidien-oran.com