Algérie

De la musique pour adoucir les m'urs


Très inattendue décision que celle que veulent prendre les autorités indiennes: remplacer les klaxons de tous les véhicules par de la musique. Le débat bat son plein à New Delhi, non pas sur l'opportunité de la mesure qui sera imposée mais sur le choix des mélodies à retenir. Sur l'ancien et le moderne, les avis divergent et il est probable qu'un consensus sera trouvé. Mais il restera tout de même curieux d'imaginer ce que donnera le grandiose concert musical à l'air libre qui serait ainsi créé.Le tintamarre et le vacarme des klaxons indiens sont connus et le premier étonnement d'un étranger qui débarque dans les fourmilières des agglomérations est de constater sur l'arrière de tous les véhicules des écriteaux suppliant de klaxonner.
Il est à croire que les Algériens, notamment dans certaines grandes villes, ont quelque chose d'indien tant la majorité des automobilistes gardent aux arrêts des feux de signalisation les mains lourdes sur leurs klaxons. Le ridicule frôle le comportement effarant quand on tient à vouloir à tout prix prévenir que le feu est passé au vert. Réflexe kafkaïen prêtant parfois à penser qu'indisposer son prochain serait lui rendre service. Mais la mauvaise logique dans cette première réflexion est vite effacée quand on sait que des millions de dinars sont dépensés dans des assortiments mécaniques pour amplifier le bruit et pour assourdir les concitoyens.
Nerfs à fleur de peau, besoin d'embêter autrui ou manifestations assourdissantes et incommodantes pour la conquête d'espace, nul ne sait encore à quoi répond cette autre forme de véritable agression. Face à cet état de fait, les rares défenseurs de l'environnement sont soumis de ranger leur fougue militante car on constate à chaque croisement de rues qu'une lutte contre la pollution sonore est d'avance perdue. Il faut bien s'avouer qu'un tenace phénomène génétique est présent.
Sans doute que les esprits débordent de soucis insurmontables enchevêtrés n'accordant aucune place ni à la civilité ni au devoir de la prévenance. Sans doute aussi que les asphaltes de Mumbay ou de New Delhi ont la même senteur que ceux d'Oran ou d'Alger et qu'il faille pour les Algériens aussi de s'en remettre à la musique pour adoucir leurs m?urs.
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