Algérie

De la musique made in bladi



«Faire travailler nos artistes est notre objectif»
Depuis jeudi et jusqu'au 18 août, le pays dansera au rythme de 450 spectacles qui seront animés par plus de 501 artistes dont 23 mégaconcerts à travers 38 wilayas sachant que la liste reste toujours ouverte...
M.Samy Bencheikh directeur de l'Office national des droits d'auteur et droits voisins a animé mercredi une conférence de presse pour annoncer un grand événement artistique qui va marquer la scène musicale dans toute l'Algérie. Il s'agit de l'opération «Faisons la fête à l'algérienne.» Mais avant cela il rappellera que la société Starlight a obtenu une licence pour l'année 2018 au même titre qu'Oppo, Samsung, Candor, Iris. «Starlight est la 5ème société algérienne à obtenir cette licence pour l'utilisation des oeuvres.» La seconde info annoncée est le lancement depuis quelques jours de l'appel à candidature pour le prix Myriam Makeba, décerné par l'Algérie et le président de la République. «Un prix annoncé par notre ministre de la Culture le 14 septembre dernier à l'occasion du forum des créateurs africains que nous avons organisé ici à Alger à l'hôtel El Djazair. Ce prix est doté de 100.000 dollars. Nous l'avons publié au niveau de plusieurs sites et journaux africains, surtout sur les sites des auteurs africains ainsi que sur le site de la Cisac. Les sites de société d'auteurs sont souvent visités par les créateurs. Un bureau à l'Onda a été ouvert en ce sens pour accueillir toutes les oeuvres qui seront envoyées par les auteurs et artistes africains même ceux qui vivent à l'étranger, ceux qui sont installés en Europe sont concernés aussi par ce prix. Le 14 septembre prochain le prix sera décerné. La Cisac a décidé que chaque 14 septembre, cette journée sera dédiée et considérée comme la journée du droit d'auteur africaine. Ce sera en relation justement avec la création du prix Myriam Makeba. Nous avons reçu plusieurs lettres issues notamment d'Afrique du Sud et la Guinée où Myriam Makeba s'est mariée et où son orchestre existe jusqu'à aujourd'hui. Ces pays ont félicité l'Algérie pour la création de ce prix. C'est l'Algérie qui a en effet décidé de créer ce prix et cela lui a valu des réactions très positives sur le plan politique et culturel». Le 3ème point développé par le directeur de l' Onda est la raison de ce point de presse car il consistera en une manifestation grandiose qui durera plus d'un mois. «La Caravane Fêtons algérien ou à l'algérienne» entend organiser durant un mois et 10 jours la fête en Algérie avec des artistes algériens et au plus profond de l'Algérie dans de nombreuses villes qui n'ont pas la chance d'accueillir souvent des artistes. Il s'agira de faire vivre des moments de joie à toutes ces populations. Je pense à des villes comme Ouargla, Laghouat, El Bayadh, Naâma, M'sila etc. «Nous allons leur apporter de la joie, de la fête avec des artistes exclusivement algériens.» Et de souligner: «Cette opération est initiée en collaboration avec deux ministères, la Culture et celui de l' Intérieur car nous avons engagé avec nous des autorités locales, des walis, des directions de wilayas au niveau des localités éloignées et petites institutions que nous sommes, il nous fallait un parrainage du ministre de l'Intérieur pour nous aider sur les contacts, les prises en charge, sur l'accueil de ces artistes. 501 artistes exclusivement algériens participent à cet événement.» Et d'insister sur un point: «Je lance un appel: la liste reste ouverte. Mes collègues continuent à appeler les artistes, solliciter les orchestres qui peuvent accompagner ces artistes-là, choisir les répertoires...» C'est très difficile. Il y a 450 spectacles. Sur ces 450 spectacles, il y aura 23 mégaconcerts concernant les grands artistes algériens dont quatre à Alger notamment à l'esplanade de Riadh El Feth ou au stade du 5-Juillet. L'ouverture a eu lieu en effet jeudi avec un plateau diversifié au niveau de Riadh El Feth. Ce dernier a vu se produire Kader Japoni, Zahouania, Rabah Asma et le groupe Imzad. D'autres mégaconcerts ont été annoncés comme ceux de Khaled, Mami et Bilel dont la première partie sera assurée par Yasmine Amari. Notons que le dernier mégaconcert sera animé le 18 août, ici à Alger, par Idir qui passera également à Ouargla, Béjaïa, et à Oran. «Nous sommes en train de négocier pour lui un mégaconcert à Tizi Ouzou. Les wilayas concernées avec des programmes précis sont 38. Elles vont accueillir ces caravanes... Il y aura même des pics de 21 spectacles en même temps qui se produiront en Algérie, sur les différentes villes des diverses wilayas. 30 caravanes ou 30 bus vont sillonner les villes dont Oran qui va accueillir jusqu'à 8 spectacles. Il y a des caravanes qui vont se croiser. A Alger, le Palais de la culture sera consacré aux musiques chaabie et hawzie mais aussi à de la variété, celui du Bastion 23 sera dédié aux musiques soufie, diwane, tandis que le Tna sera dédié à la variété et au chaâbi aussi. Tous les concerts sont gratuits. Cette année l' Onda sort de l'argent de sa poche, mais pour tout contrôler, contrairement à l'année dernière où c'était l'Onci qui était la programmatrice en dépensant l'argent de l'Onda. Pour 2018, l' Onda paye les cachets des artistes et les bus. Elle a aussi réussi à récupérer sous la bannière de cet événement certains concerts en proposant de payer les cachets des artistes, mais en contrepartie de faire diminuer les tarifs d'entrée en devenant ainsi sponsor. Et de confier sa satisfaction: «L'objectif est de donner du travail à tous ces artistes et musiciens. Les rues d'Alger seront également animées les week-ends par des karkabous notamment. Cette année, il nous a été demandé de s'engager dans ce beau projet, ayant 21000 membres inscrits à l'Onda, avec lesquels nous entretenons un rapport très étroit et connaissant leur situation, nous savons qui a besoin de travailler. J'ai dégagé une équipe de cadres à l'Onda qui travaillent depuis 15 jours. Il s'agit de travailler pour la sérénité, pour la paix, pour l'Algérie. L'année dernière le budget était de 27 milliards. (270 millions de dinars). Ce dernier n'est pas encore arrêté car on continue à travailler sans relâche et nous sommes fiers de faire travailler nos artistes et rendre service à notre pays.» Et de préciser: «L'Onda fait rentrer de l'argent auprès des importateurs de copies privées. La loi ordonne qu'on distribue à raison de 70% de cet argent au profit des titulaires de droit, c'est-à-dire les auteurs, les artistes et producteurs. Il reste donc 30%. La loi nous autorise justement avec cet argent qui reste à soutenir l'activité culturelle, les jeunes talents et le programme du gouvernement et c'est pour cela que nous faisons cette opération artistique», fera savoir Samy Bencheikh.


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